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    "Les lavandières", Andro-Hanterdro!

    Il faut le danser avec moi cet andro,  c'est une danse bretonne! C'est facile! On le danse en ronde ou bien en ligne! C'est très agréable à danser ensemble!

     

    Les lavandières!

    Les lavandières de Pissaro!

     

    Je vous partage ce texte que j'ai écrit.

    Vous vous souvenez qu'en début de Carême, autrefois, c'était le grand nettoyage et lavage dans toutes les maisons à la campagne!

     

    Les lavandières

    *

     Je ne sais pourquoi dans cet après-midi, ma pensée s’est envolée vers le chant des lavandières : lavandières du Portugal, lavandières des villes et des campagnes, lavandières d’autrefois.

                Seigneur Jésus, les lavandières, dès l’aurore, emportaient à la rivière tout le linge souillé de toute la maison.

                Ce linge, étalé autour d’elles, laissait voir à toute l’assemblée des femmes, ses souillures : taches d’amour, taches d’enfance, taches du temps, taches des fatigues, taches des erreurs, taches des labeurs, taches des tristesses, taches des tendresses, taches de la vie.

                Et les lavandières, au lieu de se décourager, de se lamenter, se mettaient à frotter et à frotter le linge souillé. Elles le trempaient et retrempaient dans la rivière fraîche et limpide, sous la lumière du ciel.

                Et elles chantaient, les lavandières, elles chantaient depuis l’aube jusqu’au crépuscule. Tantôt l’une entonnait seule, puis les autres reprenaient en chœur, se répondaient ; et c’était comme une immense et puissante prière que l’on pouvait entendre de très loin, le chant des lavandières, le chant de la lumière.

                Lorsqu’une salissure résistait, alors le linge souillé passait de main en main. Les battoirs allaient bon train, scandant le chant pour raffermir les courages. Et la tache cédait bientôt à l’ardeur et à la foi rassemblées de toutes les lavandières.

                Alors, tard dans la soirée, chacune, forte de son lourd ballot de linge propre, rentrait fière à la maison, peut-être fatiguée mais joyeuse de rapporter aux siens du linge de lumière, frais de l’eau de la rivière, parfumé des senteurs de l’air du jour.

                 Et nous, Ô Seigneur, dans ce Carême nouveau, lave-nous, rassemble nos courages, notre ardeur, notre foi pour qu’ensemble, nous nous défaisions devant Toi de toutes nos salissures, de cette lourde grisaille qui cache à notre âme ta Présence et ta Lumière.

                Et nous aussi, comme les lavandières, Ô Seigneur puissions-nous repartir dans nos maisons, odorants de Toi, avec des cadeaux d’amour et de lumière pleins notre baluchon, pour tous nos frères et sœurs d'humanité

                Que l’on entende aussi de très loin notre chant, notre louange pour Toi,

                Seigneur de la délivrance et de la liberté.

     

    Les lavandières!

    "Les lavandières" de Andres de Santa Maria!

     

    Jolie soirée de mercredi!


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    "Les feuilles mortes"!

     

    Souviens-toi!

    Thyrsa, visage!

    C'est une de mes aquarelles que j'avais peinte pour une amie. Ici, j'ai choisi pour illustrer  seulement le visage.

     

    Je vous partage, aujourd'hui, l'un de mes textes qui m'est revenu en mémoire .

     

    Souviens-toi

    *

    Qui se souvient de l’oiseau qui s’envole

    Du dessin de ses ailes sur le ciel du jour

    Comme d’une salutation aux hommes de la terre

    Le Seigneur, seul, se souvient de l’oiseau.

    Qui se souvient de la femme,

    Qui tout en faisant l’ouvrage de la journée

    Pleure derrière les murs de sa maison.

    Le Seigneur, seul, se souvient de la femme.

    Qui se souvient de l’enfant

    Affamé, apeuré, abandonné

    Prisonnier d’un destin qui lui torture l’âme

    Et lui dévore son être tout entier.

    Le Seigneur, seul, se souvient de l’enfant.

    Qui se souvient du mourant

    Dont le cri est sans voix dans l’effrayant silence.

    Il s’en va dans la mort

    Broyé dans ses sables mouvants.

    Le Seigneur, seul, se souvient du mourant.

    Qui se souvient de la bête achevée

    Pour le plaisir des hommes

    Et dont le sang répandu fait honte à la mémoire.

    Le Seigneur, seul, se souvient de la bête.

    Qui se souvient du grand arbre abattu et de la fleur fanée

    Du parfum de leur chair

    De leur empreinte tendre

    Sur le sol dépouillé.

    Le Seigneur, seul, se souvient de la fleur et de l’arbre coupés.

     Qui se souvient du passant désolé

    Errant sur les trottoirs, en quête de son rêve ou d’un amour perdu

    Ou bien de ce voyageur courant sur les chemins du cœur et de la pensée

    Comme s’il voulait s’emparer de la terre toute entière

    Pour mieux la pénétrer.

     Le Seigneur, seul, se souvient du passant et du voyageur impatient.

    Qui se souvient de ceux, de celles

    Qui traversent la vie sans histoire et sans bruit

    Construisant pour chacun l’étonnante épopée de notre humanité.

    Le Seigneur, seul, se souvient de toutes celles et de tous ceux-là.

     

     Et toi, Ô mon Seigneur

    Tu te souviens de moi

    Dans les peines et les joies,

    Mon cœur espère en toi.

     Et parce que de moi, tu te souviens Seigneur,

    Je me souviens aussi de l’oiseau, de la femme, de l’enfant, du mourant, de la bête, de l’arbre coupé et de la fleur fanée, de tous ceux et toutes celles qui vivent à mes côtés.

     

    Douce soirée à vous!


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    Didier Squiban, " Cantique"!

     

    Je n'ai pas vu le temps passé et nous voilà déjà en Carême! Il me semblait que c'était encore loin! Et bien c'est là! Il a fallu que je mette en place la liturgie  et que j'écrive notre feuille de route  sur les chapeaux de roues comme on dit!

    Enfin voilà c'est prêt! On est en route sur ce nouveau chemin qui j'espère va fortifier notre foi et ouvrir nos projets!

     

    Carême 2021!

    Le décor est planté!

    D'année en année, je garde un ou deux éléments des liturgies précédentes et puis je compose avec d'autres neufs comme ici la petite tente de la rencontre, un rappel de l'AT, ce premier lieu précaire où Dieu se révélait au peuple d'Israël.

    Le personnage blanc représente Marie l'égyptienne en prière. Son histoire étonnante de foi et de conversion nourrira notre méditation et nos échanges. Mapia a passé 43 ans dans le désert. Je vous invite à lire son itinéraire spirituel très beau!

    Je viens de finir trois icônes la représentant que vous pouvez aller voir, si vous voulez, sur ma galerie Artmajeur: https://www.artmajeur.com/laure-stellaire

    Voici donc notre feuille de route,

    Carême 2021

    *

    Voilà déjà le joli Carême qui nous invite à quitter nos cocons doux d’hiver pour sortir à nouveau sur les chemins de randonnées ! 

    Cette année, nous marchons avec cette parole de Jésus à méditer :

    « Venez auprès de moi, vous tous qui portez des charges très lourdes et qui êtes fatigués, et moi je vous donnerai le repos. Je ne cherche pas à vous dominer. Prenez  donc vous aussi la charge que je vous propose, et devenez mes disciples. Ainsi, vous trouverez le repos pour  vous-mêmes. Oui la charge que je mettrai sur vous est facile à porter, ce que je vous donne à porter est léger. « 

    Chaque jour dans la maison, je réfléchis à la Parole de Dieu. Que veut-elle nous dire aujourd’hui dans notre vie, dans ma vie ?

    Quel est ce chemin,  cette charge légère et facile à porter ! Quel est ce repos !

    Nous sommes très souvent habités par des tas de soucis au quotidien, un questionnement au fond du cœur ou des blessures qui se ravivent de façon inattendue, des projets avortés, des rêves en demeure, des impératifs de toutes sortes  qui nous obligent et nous épuisent !

    Alors Jésus nous invite à nous poser comme on dit aujourd’hui, à faire silence, réapprendre à écouter ce silence, à retrouver la contemplation.

    La contemplation, cette pause respiratoire dans la course effrénée des activités si belles et importantes soient –elles, est le souffle premier pour se remettre en marche.

    Prendre ce temps même court dans la journée ou au soir venu et s’offrir au silence.

    La contemplation est peut-être ce joug  léger  facile à  porter parce qu’elle n’a de poids que le souffle de silence, le souffle de l’instant.

    La contemplation est une guérison du cœur profond car elle nous conduit à un regard autre sur  les êtres et les choses, un regard  libre de  toute intention particulière, un regard libre de tout pouvoir et toute domination.

    C’est à cette attitude et à cet engagement  auxquels nous convient ces paroles du Christ, « Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés »

    C’est plus qu’un lâcher-prise !  C’est le repos des sens et du cœur libérés de tous les affects ! Et là commence chaque jour un petit combat car cela ne se fait pas d’un coup de baguette magique.

    Réorganiser son temps et ses journées différemment à l’aune de la contemplation, habiter le silence, écouter encore et encore jusqu’à ce que la paix et le repos s’installent en notre cœur.

    Le temps de Carême,  un temps pour remettre les pendules  à l’heure du souffle de la vie.  « Ce n’est que dans le calme et la confiance que  sera  votre  force »,  ce conseil que nous a transmis aussi Ésaïe dans l’AT.

    Bon Carême dans le repos et la détente !


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    Didier Squiban, "Molène"!

     

    Petite méditation!

    Saison d'hiver dessous ma fenêtre!

     

    Petite méditation!

    Dessous ma fenêtre, l'hiver !

     

    Je vous partage ce texte aujourd'hui sous la neige et la lumière pâle sur la campagne!

     

    Méditation bucolique

    *

    Je crois que Dieu est là, toujours là au cœur de notre vie, sur notre chemin particulier et que jamais il ne nous abandonne.

    La pluie et l’orage tombent, oui, sur les justes comme sur les injustes, sur les doux comme sur les violents… !

    Il y en a qui résiste, d’autres tombent ! Nulle explication à cela ! Inutile d’y réfléchir, de chercher un sens, une réponse.

    Dieu seul garde ce mystère ! Il est là avec tous ceux-là.

    A l’approche de l’orage et sous l’orage même, les uns restent droits et fermes, continuent leur marche tête haute.

    Certains décident d’attendre et même de s’arrêter.

    D’autres encore s’arrangent pour devancer l’orage en courant de l’avant.

    Il y en a qui se courbe jusqu’à terre tout en marchant malgré l’orage.

    Il y en a qui essuie toute la foudre et les éclairs et coups d’éclats.

    D’autres, au contraire, passent à travers les gouttes. Ils ressentent les menaces de l’orage mais ne sont pas atteints.

    Qui a tort, qui a raison ?

    Qui peut donner un conseil pour savoir ce qu’il convient de faire ?

    Là aussi inutile de chercher une explication à tout cela.

    Dieu est présent au cœur de ce mystère, du mystère de la vie.

    Demandons-lui d’accueillir ce mystère et sachons bien  ceci.

    Dieu est avec celui ou celle qui reste droit.

    Dieu est avec celui ou celle qui se courbe.

    Dieu est avec celui ou celle qui court, et cet autre qui passe à travers les gouttes et essuie tous les éclats d’orage.

    Dieu est avec celui ou celle qui décide de s’arrêter ou de continuer la marche.

    Dieu est avec celui ou celle qui part ou qui reste.

    Dieu est avec celui ou celle qui passe ou avec celui ou celle qui est.

    Dieu est toujours là avec chacun de nous, quelque cas de figure où nous nous trouvons.

    Comme il est là, comptons sur lui et gardons confiance sur notre chemin et quand nous doutons, quand nous avons peur, alors prions, pleurons, crions pour retrouver la foi et la route.

    Et c’est peut-être ce que Dieu nous demande lorsque nous passons près de celui ou celle qui reste, qui s’arrête, qui court et qui se tient droit, de celui ou celle qui se courbe, qui essuie tous les éclats d’orage ou qui passe à travers les gouttes.

    Devant tous ceux-là, Dieu nous demande de prier pour lui, pour elle, pour eux et nous invite,  à être là nous aussi auprès d’eux, auprès de tous.

     

    Petite méditation!

    Mon arbre dessous ma fenêtre un matin!

     

    Joli week-end à vous doux et paisible!


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    Avishai Cohen, "Remenbering"!

     

    Prendre soin!

    Adam et Eve!

    ( Un de mes croquis d'étude).

     

    Je vous partage ce texte qui m'est venu comme une ondée de printemps.

     

    Prendre soin

    *

    Est-ce que l’on se demande

    Si Dieu se trouve

    Dans la peine et le besoin ?

    Ne ressentirait-il pas lui aussi

    L’émotion, le manque

    La souffrance, la nudité

    De l’être !

    Cette empreinte divine

    Qu’il a mis dans nos gênes

    N’y aurait-il pas

    Dans son essence même

    Celle de notre humanité ?

    Comme un père

    Comme une mère

    Comme un amant

    S’angoissent

     Pour son enfant

    Sa bien aimé

    N’éprouverait-il pas

    Lui aussi

    Cette peur infinie

    De nous perdre

    A  jamais !

    Nous qui portons

    Son souffle

    Et passons loin de lui

    Tous les jours de notre vie

    Comme s’il n’existait pas !

    Notre cœur est-il donc

    Si cruel et si froid

    Qu’il n’y en point en nous

    D’émoi 

    Devant sa discrète présence !

    Toi qui liras ces lignes

    Une fois

    Demande-toi pourquoi

    Tu ne le connais pas

    Depuis tout ce temps

    Qu’il t’attend

    Vibrant de toute sa personne

    A chacun de tes pas !

    Dépêchons-nous bien vite

    Si vous voulez mon avis

    De courir à son écoute

    En lui portant

    Un petit pain de nos soins

    Et une cruche d’eau fraîche

    Avant qu’il ne meure

    De chagrin.

    Prenons soin de Dieu

    Comme de nous-mêmes

    Et de notre prochain.

    C’est la clef qui ouvre

    Notre chemin

    Vers ce temps béni

    Sans fin !

     

    Douce soirée à vous!


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    Noël  au piano!

     

    Je vous partage l'icône que je viens juste de terminer cette après-midi!

    38 heures de travail sous une lumière basse! Je ne peins jamais sous la lumière artificielle car cela change les couleurs!

    C'est une icône difficile à réaliser car il y a beaucoup de petits personnages tels que les anges. Les vêtements s'imbriquent ensemble dans des fondus parfois difficiles à saisir! On apprend beaucoup avec l'icône, surtout  la persévérance, la patience, l'obéissance, la foi et l'humilité...

    L'icône instruit, parle au cœur! C'est la Parole de Dieu pour chacun autant qu'on veut bien l'accueillir simplement!

     

    Une fête, une icône!

    La visite des mages dans la nuit!

    C'est une icône de tradition copte selon Isaac Fanous.

    Je l'ai peinte sur une toile de lin vierge de 46/38 cms, à l'huile, avec des ajouts de perles de cristal Swarovski et perles de verre.

     

    Doux et paisible Noël à toutes et tous!


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    Une étoile dans la nuit!

     

    La nuit, je me réveille souvent et en ce moment j'aime à contempler le ciel rempli d'étoiles! Ciel de décembre bientôt avec son jaillissement d'étoiles à l'infini!

    On peut entendre, avec le cœur, les étoiles qui chantent" Le cantique des créatures" composé il y a bien longtemps par François d'Assise! Et ce chant très beau est toujours d'actualité!

    Pour illustrer notre feuille de route de cet Avent nouveau, j'ai confectionné cette couronne sur une idée de Marie-Claire magazine!

     

    Avent 2020 couronné d'étoiles!

    Notre couronne de l'Avent!

    Elle nous rappelle que Jésus est Notre Bon Berger!

    J'ai simplement remplacer la laine sur la couronne par des petites boules scintillantes comme vous voyez! J'ai trouvé que la laine alourdissait trop l'ensemble!

    Et maintenant voilà notre feuille de route:

    Avent 2020

    *

    Dans ce contexte de crise sanitaire où la vie est menacée, j’ai choisi le thème de la naissance pour méditer et prier ensemble dans ce temps de l’Avent.

    La naissance ouvre un espace de genèse toujours renouvelé. Son incidence sur la vie dépasse toute temporalité.

    Peut-être croit-on la maîtriser mais elle finit toujours par échapper à toute mainmise et calcul de l’être humain.

    Elle participe du mystère divin.

    Nous sommes appelés par Dieu à naître et renaître chaque jour pour sortir de nos illusions, de nos errances et des sollicitations hélas trop souvent mensongères de l’esprit des sociétés actuelles :

    Égocentrisme, pouvoir, rentabilité, performance, orgueil, dépression, assurance tout risque et j’en passe…

    La naissance porte donc le commencement, l’espérance du jour neuf, l’horizon qui s’éclaire.

    Naître à quoi au juste ?

    Chacun réfléchit et relit ce qu’il a vécu ces derniers mois…

    Naître à la paix, à la joie, à l’amour encore et encore, à un projet tenu caché au fond de notre cœur, à une guérison profonde de notre cœur et de notre mémoire.

    Naître comme au premier matin du monde et retrouver l’innocence et la foi.

    Naître à la contemplation, cette grâce inouïe qui donne plus d’ampleur, plus d’existence à soi-même, à l’autre qui passe ou vit près de soi, à la nature, à Dieu.

    Dieu que nous avons mis au tombeau !

    Naître à la Résurrection au quotidien de notre vie !

    Enfin sortir de l’ombre de la nuit pour accueillir la lumière et se laisser regarder par Dieu !

    Se laisser modeler par l’Esprit Saint  tout à nouveau pour  se retrouver soi-même, retrouver l’autre et retrouver le bonheur d’être au monde dans l’instant qui passe.

    Naître à nouveau pour s’éveiller à la poésie de la vie, sortir de cette opacité des sens et du Sens.

    Nous vivons dans une société complètement dépoétisée et cet état engendre continuellement les violences.

    Ne pas croire que la lumière peut se lever encore dans ce monde obscurci, c’est refuser à la vie de naître à nouveau, c’est vivre dans la mort !

    Voyez combien la Naissance est à recevoir et à cultiver comme un jardin d’Éden !

     

    Joyeuse renaissance dans ce Noël qui vient!

    Et douce journée à vous dans l'espérance!


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    En écoutant la harpe!

     

    Dans le soir!

    En contemplant la campagne!

     

    je vous partage simplement ce texte prière que j'ai écrit il y a quelques jours.

     

    Puissante Parole

    *

    Puissance créatrice

    De ta Parole

    Seigneur !

    Quand dans les nuits

    L’inquiétude

    M’éveille

    Où que le jour

    Habite mon souci

    Comme une élève,

    Humblement,

    Je m’applique

    A dire et redire

    Les Psaumes.

    J’écoute en moi

    Résonner leur musique

    Et la promesse renaître

    Dans mon cœur prisonnier.

    Alors peu à peu

    L’angoisse

    Relâche son étreinte.

    Je respire à nouveau

    Mon souffle est apaisé.

    J’accueille

    Le jour et la nuit

    Comme un cadeau de ciel !

    La Parole de Dieu

    Comme la goutte de rosée

    Sur la roche

    Est entrée.

    Patiemment

    Elle a œuvré en secret

    Pour me révéler

    Des joyaux enfouis.

    Parole de Dieu

    Puissance créatrice

    Source de la vie

    Merci !

     

    Bonne nuit!


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    Pâques 2020!

    (C'est mon ami Aldo qui joue à la flûte.)

     

    Je vous partage ce texte que j'ai écrit hier soir.

     

    Résurrection

    *

    Quand la mort enveloppe la vie

    De son ombre funeste

    La parole de Dieu

    Vient au cœur des ténèbres.

    Dieu dit :

    « Que la lumière soit

    Et la lumière est »

    Jésus Le Christ dit :

    « Je viens  pour donner la vie

    Et je la donne en abondance ».

    Dieu appelle à la vie ce qui n’est pas

    Ce qui n’est plus.

    La Résurrection se manifeste

    Au creux le plus profond

    Du tombeau.

    Elle envoie sa lumière

    Sur la terre comme au ciel

    Dans l’être qui naît

    Et dans celui qui meurt.

    Quand tout est sombre

    Proclamons

    La Résurrection du Christ

    En tout et partout

    Quand bien même

    Nos sens ne la percevraient pas.

    Elle agit en silence

    Et si nous l’accueillons

    Elle nous redonne vie

    Ici maintenant

    Et plus loin demain

    Engageons-nous

    Avec elle et pour elle

    Dans  ce sûr chemin

    De confiance et de foi.

    AMEN !

     

    Résurrection!

    La Résurrection d'après Andréi Roublev!

    C'est une de mes icônes que j'ai écrite sur une toile de lin vierge, à l'huile, de 41/33 cms.

     

    Dans le souffle de Pâques!


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    Berceuse!

     

    Je vous partage aujourd'hui ce texte que j'ai écrit dans le souvenir des Jours Saints. Il fait partie d'un de mes recueils patrimoniaux.

     

    La voix de Marie-Madeleine

    *

    Cela faisait plusieurs jours

    Que j'errais dans la ville

    Avec ce pressentiment dans mon cœur

    Qu'il allait mourir

    Et que je ne le reverrais jamais.

    Je les connaissais tous ces gens

    Qui le pressait chaque jour

    De milles questions

    De cents demandes

    Les biens pensants

    Sûrs de leur loi et de leur pouvoir

    Et tous les autres

    A la cervelle creuse

    Et le cœur boutiquier,

    Il y avait juste quelques femmes

    Pour l'aider

    Je me joignais parfois à elles

    Et une poignée d'hommes

    Qui l'avaient suivi

    Sur les chemins de Galilée

    Sans trop savoir où ils allaient

    Poursuivant leur rêve lointain de liberté,

    Ce matin, ils l'avaient enfermé

    Je savais qu'ils le feraient mourir

    C'était tout décidé!

    L'angoisse de l'attente me portait aux abords du Temple

    Ou vers la maison de Pilate

    Quand les soldats me laissaient tranquille

    Ces brutes.

    Une petite pluie tenace accompagnait

    Le froid du jour.

    Ensemble, ils formaient un rempart menaçant

    Tenant la ville close

    Hors du temps

    Hors de portée de tout secours.

    J'avais du mal à respirer

    Et le vent acide me poussait dans les ruelles

    Comme une condamnée

    A la recherche d'un temps perdu.

    On avait allumé un peu partout

    Des braseros.

    On spéculait sur son sort

    On pariait sur sa vie

    On s'excitait déjà sur sa mort

    Comme des chiens à la curie.

    Que pouvais-je faire

    Sinon attendre.

    Avec les femmes

    Nous avons décidé

    De rester

    Au plus près de lui.

    Voilà ce jour funeste

    Où il gémit sur cette croix

    Souffrant milles morts

    Toute la nôtre

    Toute la leur.

    Les larmes n'ont jamais cessé

    De couler de nos pauvres yeux

    Brûlant de peine et de peur.

    La petite Salomé a vomi

    Et s'est mise à trembler de tout son corps.

    Nous l'avons couverte de nos chandails

    Et Marie l'a prise dans ses bras.

    Il est mort dans un cri

    Et un violent orage, en écho, éclata

    A ce moment là.

    En ville tout se bouleversait.

    On est venu nous raconter

    De drôles d'histoires

    Jusqu'au rideau du Temple

    Qui venait de se déchirer par le milieu.

    Deux hommes arrivèrent

    Pour le descendre de la croix.

    Marie aussitôt s'élança

    Et ils ont eu du mal

    A l'arracher au corps supplicié,

    Ils le déposèrent dans une grotte du jardin

    Et devant, on roula une énorme pierre.

    Nous sommes rentrées.

    Il ne nous restait

    Que nos aromates et nos parfums

    Pour pallier les effets terribles de la mort.

    Toute la nuit nous avons préparé

    Mêlant nos larmes et notre désespoir

    Aux onguents funéraires.

    Demain

    Nous attendait encore

    Un douloureux labeur.

     

    La voix de Marie-Madeleine!

    Une de mes icônes, "Christ à la couronne d'épines"!

    Icône sur toile de lin vierge, à l'huile, de tradition copte.

     

    Dans le saint Vendredi!

     


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    Beethoven, "Silencio Piano"!

     

    Nous entrons en Sainte Semaine avec la fête des Rameaux aujourd'hui!

    En revenant de notre petit séjour cévenol, m'est venu dans la pensée ce texte que je vous partage dans la belle attente de Pâques.

     

    Les fleurs du silence

    *

    Le silence n’est pas dans l’absence de parole.

    C’est une attitude intérieure

    Celle de l’écoute

    Qui amène à la contemplation

    De la vie qui passe près de soi

    De toute la nature et des êtres vivants.

     A la ville comme à la campagne

    Au désert

    Le silence est un visage

    A découvrir

    L’attention qu’on lui porte

    Le magnifie.

    Il fait alors de nous

    Un être plein et savoureux

    Un être d’humanité.

     

    Les fleurs du silence!

    Les fleurs du silence aux Abeillères!

     

    Le silence recrée en soi

    Une parole neuve

    Qui guérit

    Et prends soin de la vie

    L’épanouit en nous

    Et en l’autre à nos côtés.

    Le silence est amour

    Il est miséricorde

    Il est pardon

    Il est offrande

    Il est le souffle de Dieu

    A portée de soi

    Le silence unit

    En révélant la diversité

    Les beautés infinies

    De l’existant.

     

    Les fleurs du silence!

    Suite en mauve!

     

    Le silence est créateur

    Dieu dit, « - Que la lumière soit! »

    Et la lumière fut

    Dans le silence de la nuit.

    Le silence est parole.

     En aucun cas

    Il ne sépare, ne divise, n’agresse.

    Le silence n’est pas une règle

    A appliquer

    Une pratique austère

    Qui enferme l’individu

    La communauté

    Dans une prison.

    Le silence est liberté d’expression.

    Le silence ouvre un espace de partage

    Où la parole se fait genèse

    Où les sens éclosent à l’amour.

     

    Les fleurs du silence!

     Suite de lumière!

     

    Se servir du silence

    Comme d'une interdiction, d'un pouvoir, d'une restriction

    C'est commettre

    Un acte contre la vie.

     

    Les fleurs du silence!

    Suite de soleil!

     

    Sans la parole

    Le silence ne peut éclore

    Et sans le silence

    La parole est avortée

    N’allons donc pas nous ériger

    En maître du silence

    Ou bien en maître de la parole.

    Soyons simplement

    Des personnes

    Qui s’aiment et se respectent

    Dans leurs identités

    Différentes et uniques.

    Laissons alors le silence se taire

    Pour peut-être qu’un jour

    Naisse la parole de vie .

     

    Les fleurs du silence!

    Dans le secret du coeur, une fleur de silence grandit vers la lumière!

     

    Dans le sourire qui vient!


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    "Souffle imprévisible" joué par Dominique Fauchard!

     

    Voici le temps joli du Carême et comme chaque année, je vous partage humblement notre feuille de route familiale.

    Bienvenue à toutes les personnes d'une autre obédience!

     

    Carême 2019

    *

    Cette année, nous cheminons avec Jésus, le Bon Berger, qui nous accompagne dans notre quotidien très

     Simplement.

    Nous méditons et prions ces Paroles des épîtres de Paul :

    « Faites tout avec amour » I Corinthiens 16/14 et

    « Portez les fardeaux des uns des autres » Galates 6/2.

    Ces exhortations nous appellent à une attitude intérieure déjà, un mouvement interne qui va changer notre regard et notre façon, de parler, de travailler, d’être en relation.

    Il s’agit de ne plus être dans le faire  dans le « il faut » mais de vivre dans la reconnaissance de l’autre, connaître nouvellement,  recommencer un chemin neuf avec lui,  avec les animaux,  avec la nature entière et même avec les choses qui nous entourent (« Objets inanimés, avez-vous donc une âme ! »)

    Repenser ses gestes même les plus ordinaires (Faire  son lit,  sa toilette, son travail, serrer la main de quelqu’un, dire bonjour…).

    Prendre le temps de regarder, d’être avec! Combien de fois, nous éludons le contact et même fuyons au moyen de pirouettes verbales ou bien dans ce retrait du cœur qui nous replie dans nos maisons!

    Il ne s’agit pas non plus de vivre la vie de l’autre qui passe près de soi mais de l’accompagner dans cette attention soutenue, et chercher avec lui comment faire pour que la vie continue de s’épanouir!

    Ainsi est ce temps du joli Carême qui nous invite non à se fustiger soi-même et les uns les autres mais à oser la rencontre dans l’imprévisible de l’Esprit et se laisser porter par son souffle amoureux!

    Joli Carême à chacun de vous !

     

    Voici notre petite  liturgie de maison.

     

    Joli Carême!

    Carême 2019 à la maison!

    Joli Carême!

    De plus près!

    J'ai confectionné les arbres avec du papier créatif pour symboliser la forêt!

    Les santons de la Crèche sont revenus! Ils nous invitent à nous accompagner sur le chemin de la vie et à porter nos charges ensemble tout simplement dans le quotidien!

    Joli Carême!

    Les petites primevères du jardin!

    Elles nous sont fidèles et chaque année les voilà pour l'entrée en Carême!

    Les fleurs sont obéissantes à Notre Créateur!

    Merci les primevères! Vous nous apportez le printemps et la Résurrection!

     

    Douce soirée à vous!


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    Lumière pour l'homme d'aujourd'hui!

     

    Voici le temps de l'Avent et comme chaque année, j'ai préparé la petite liturgie familiale.

    Je vous partage en toute simplicité notre feuille de route. Bien-sûr, c'est une parole chrétienne et croyante mais elle n'exclut nullement les personnes qui sont d'une autre obédience.

     

    L'Avent!

    Liturgie maison de l'Avent 2018!

    J'ai modelé ces petites jeunes filles sages à la manière des matriochkas avec de la terre minérale et je les ai peintes.

     

    Avent 2018

    *

    Cette année, nous cheminons en compagnie des dix jeunes filles de la parabole dans l’Evangile de Matthieu chapitre 25, versets 1/13.

    Notre réflexion et notre prière se porteront sur cette parole du texte : « Restez donc éveillés ».

     

    Cette histoire pourrait choquer notre sensibilité d’aujourd’hui ! Mais il faut la replacer dans le contexte social de l’époque et ce que l’on nomme la tradition d’orient concernant la fête et notamment ici les noces.

    Jésus s’appuie sur cette coutume. On avait l’habitude d’accompagner les futurs époux jusqu’à leur foyer et pendant toutes les réjouissances. Pour la future épouse, on désignait d’autres jeunes filles, en général ses proches, ses amies pour l’entourer et se préparer à sa nouvelle condition de femme.

    C’était une façon aussi de célébrer l’amour et la vie.

    Nous ne nous arrêterons pas à ces données historiques ni à l’attitude surprenante des jeunes filles sages par exemple pour le moins antipathique.

    En effet, elles ne manquent pas de rabrouer les imprudentes qui n’ont plus d’huile ! Elles les raillent par leurs paroles même : «  Mais allez donc en acheter chez les marchands » ! Le récit se situe en pleine nuit ! Les étales sont fermées ainsi que les portes de la ville !

    Jésus, souvent, raconte des histoires en exagérant les faits pouvant exprimer des situations exacerbées et cela dans le but de susciter des réactions chez ses auditeurs, et ainsi les amener à plus de conscience et à se positionner.

    Nous méditerons plutôt sur la célébration de l’amour, l’attente de l’époux, le rapport amoureux.

     Cette parabole nous invite à examiner notre cœur. Où en est l’amour ? Est-ce vraiment le moteur qui anime ses mouvements particulièrement vers Dieu, vers les proches et les autres personnes, la nature… la Vie.

    La vie que Dieu engendre en nous ne peut être qu’amour et don de cet amour !

    Dieu est amoureux tel un époux et ne désire avoir avec nous qu’une relation essentiellement d’amour et cette relation doit engendrer toutes les autres.

    Vous voyez aisément qu’il n’en est pas vraiment ainsi dans notre quotidien ! On est souvent à cours!

    Jésus demande cette exigence d’amour et dans un rapport amoureux au nom de son Père qui nous attend chacun personnellement et tous ensemble.

    Qu’est-ce que le rapport amoureux au monde, à la vie ?

    Peut-être bien d’abord une qualité d’attention, d’écoute, d’accueil réel et chaleureux !

    S’attarder sur Dieu, sur l’autre en face de soi, contempler son âme cachée aux yeux du monde.

    Le rapport amoureux c’est peut-être bien oser la rencontre jusqu’à prendre Dieu et l’autre dans ses bras comme Marie et Joseph reçoivent l’enfant Jésus !

    Dieu est d’abord cet enfant de la crèche qui attend notre tendresse, cette rémanence de notre amour.

     Il vient encore et particulièrement dans ce temps de l’Avent pour susciter notre désir !

    Notre désir est-il suffisant ? Avons-nous assez d’huile pour apaiser sa souffrance et celle de nos proches et d’autres ?

    C’est sans doute ce que renvoient les jeunes filles sages aux imprudentes !

    Oui nous aussi n’avons-nous pas usé  notre cœur à aimer inconsidérément sans discerner la grâce des rencontres qui nous ont été offertes jusqu’ici!

    N’avons-nous pas méprisé la présence discrète de Dieu amoureux qui se pâme d’amour pour nous sans néanmoins oser forcer notre cœur!

    Effectivement il y a état d’urgence si nous ne voulons pas sombrer dans les violences du dehors comme du dedans que sont les nôtres ! L’huile sainte de l’amour viendrait-elle à manquer dans notre monde et dans notre cœur ?

     

    Ne négligeons pas le temps qui passe près de nous mais redoublons d’attention!

     

    Voici le temps de l’Avent maintenant !

    A vous de le vivre dans cette qualité d’amour !

     

    Joyeux Avent !

     

    L'Avent!

    Famille en hiver! Peinture d'une amie!

     

    Doux week-end à vous!


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    Piano en prière!

    Je vous invite à écouter ce beau cantique joué par Dominique.

     

    Dans le soir descendant, juste avant dimanche qui s'en vient à pas feutrés, je vous partage ce texte que j'ai écrit cet été, comme une simple prière.

     

    Une simple prière

    *

    Quand les mots

    Souffrent d’érosion

    A force de se dire

    Devant toi Seigneur

    Et que le cœur

    S’effeuille

    Aux vents du désert

    Quand ses larmes se perdent

    Dans le sable brûlant

    Des peines

    Quand l’esprit s’interroge

    Et cherche pour s’apaiser

    L’eau claire d’une oasis

    Quand le corps

    Fatigué des veilles

    S’abandonne

    Alors se taisent les sens

    Ton silence apparaît

    Comme une renaissance

    Dans la fragilité de l’âme

    L’aube nouvelle s’éveille

    Et ma foi demeure.

     

    C'est dimanche!

    Sur les sentiers du volcan de Montpeloux, la lumière!

     

    Joli dimanche à vous!


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  • Je vous partage ce texte que j'ai écrit il y a quelques jours!

     

    Le cri de Marie

    *

    Avons-nous entendu ton cri Marie

    Ton cri déchirant la lumière et la ténèbre

    Quand  tu as dans tes bras

    Recueilli

    Ton enfant mort supplicié.

    Avons-nous entendu

    Ton cri de souffrance

    De désespoir innommable

    Quand devant toi

    S’anéantissait la vie

    Se refermait à jamais le sépulcre.

    *

     Osons-nous entendre

    Au-delà de nos bienséances religieuses

    Ton cri de Sainte Colère

    Monter vers Notre Père !

    Tu lui avais dit « OUI »

    Tu avais donné

    Ton Fils

    Pour que la vie demeure !

    Et c’est la mort

    Qui est venue

    Se coucher dans tes bras

    De Vierge Mère.

    *

        Osons-nous entendre

    Aujourd’hui dans ton cri

    Celui de toutes les mères

    Des enfants suppliciés

    Offerts sur l’autel

    De notre monde mortifère !

    L’entendons-nous

    Résonner

    Ce cri de l’horreur

    Aux quatre coins de notre terre !

    *

    Osons l’entendre maintenant

    Et le porter ensemble

    Comme un grand bouclier

    Contre lequel le mal

    N’aura jamais plus de prise

    Que jamais plus

    Aucune mère

    Ne reçoive en ses bras

    Son enfant supplicié

    Mais que ô Père

    Nos enfants

    Vivent désormais

    Sur toute la terre

    Dans la lumière

    Du Christ Ressuscité !

    AMEN !

     

    Le cri de détresse!

    Yukihiro Hirokawa, d'après le gisant de Sainte Cécile de Stefano Maderno!

     

    Nous traversons en ce moment une grande épreuve familiale!

    Merci de votre compréhension! A plus tard!

    Prenez soin de vous!

     

    Dimanche, la paix!


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  •  

    Pluie et orage!

    J'ai choisi cette vidéo pour illustrer cette petite méditation.

    Vous savez, j'ai repensé à ce texte que j'avais écrit il y a longtemps! Où était-il? Dans quel cahier?

    Je ne le retrouvais pas même en feuilletant tous les cahiers, il y en a beaucoup, vous imaginez! Alors j'ai demandé à l'Esprit Saint de m'aider et j'ai aussitôt trouvé mon texte! Il date de juillet 1999!!!

    Alors je vous le partage!

     

    Dans le souffle de l'Esprit

    *

    Je crois que Dieu est là, toujours au cœur de notre vie, sur notre chemin particulier et que jamais il ne nous abandonne.

    La pluie ou l’orage tombe sur tous les gens indistinctement !

    Il y en a qui résistent, d’autres qui tombent sous l’orage. Nulle explication à cela. Inutile d’y réfléchir et de chercher un sens, une réponse.

     Dieu, seul, garde ce mystère ! Il est là pourtant avec tous ceux et celles-là.

    A l’approche de l’orage et sous l’orage même, les uns restent droits et fermes, continuant la marche tête haute.

    Certains décident d’attendre et parfois de s’arrêter un temps.

    D’autres s’arrangent pour devancer l’orage en courant de l’avant.

    Il y en a qui se courbent jusqu’à terre tout en marchant malgré l’orage.

    Il y en a qui essuient toute la foudre et les éclairs, les coups d’éclats.

    D’autres, au contraire, passent à travers les gouttes. Ils ressentent les menaces de l’orage mais ne sont pas atteints.

    Qui a tort, qui a raison ?

    Qui peut donner un conseil pour savoir ce qu’il convient de faire ?

    Là aussi, inutile de chercher une explication à tout cela.

    Dieu est là au cœur de ce mystère, du mystère de la vie !

    Demandons-lui d’accueillir ce mystère et sachons que

    Dieu est avec celui ou celle qui reste droit, avec celui ou celle qui se courbe, et cet autre qui passe à travers les gouttes, et celui-là ou celle-là encore qui essuie tous les éclats d’orage.

    Dieu est avec celui ou celle qui décide de partir, de rester, de continuer la marche ou de s’arrêter.

    Dieu est avec celui ou celle qui part et avec celui ou celle qui reste.

    Dieu est avec celui qui passe et avec celui qui est.

    Dieu est toujours là avec chacun de nous, quelque cas de figure où nous nous trouvons.

    Comme Il est là, comptons sur Lui et gardons confiance sur notre chemin. Et quand nous doutons, quand nous avons peur, alors prions pour retrouver la foi et la route !

    Et c’est peut-être ce que Dieu nous demande lorsque nous passons près de celui ou celle qui s’arrête ou qui court de l’avant en se tenant bien droit, de celui ou celle qui se courbe ou qui passe entre les gouttes ou encore de ceux ou celles qui essuient tous les éclats d’orage.

    Devant tous ceux-ci et celles-là, Dieu nous dit :

    « Prie pour elle, prie pour lui et tiens-toi en silence à ses côtés »

    Le Seigneur nous rappelle qu’Il est là, à nos côtés, et nous convie à faire route avec Lui et avec les nôtres et le prochain.

     

    Je l'avais écrit en rentrant d'une petite rando avec ma famille! C'était vers Céaux d'Allègre. Nous avions été rattrapés par l'orage et nous avions dû attendre à l'abri d'un gros arbre séculaire!

     

    "Couleur-Parenthèse" sur One a day d'Emilie Autumn!

     

    Nous partons quelques jours au pays des lavandes!

     

    ( Je viens de terminer l'icône de Arche de Noé! )

     

    A bientôt! Portez-vous bien d'ici là!


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    Ernst Stolz, "A toi la Gloire" joué à la cornemuse!

    (Ernst Stolz est mon ami des Pays Bas et là il joue le plus traditionnel cantique de l'Eglise Protestante. Nous le chantons toujours le dimanche de Pâques comme on chante "les anges dans nos campagne" à Noël à l'Eglise Catholique!)

     

    Je vous partage ce petit texte que j'ai écrit pour ma famille pour la belle fête de Pâques.

     

    A quelques pas de Pâques

    *

    Paula se tenait dessous sa fenêtre comme à l’ordinaire.

     Ces jours-ci, le ciel chagrin

    Hésitait entre l’ouverture et le repli.

    Combien de fois les nuages exerçaient leur grise emprise sur la clarté.

    Mais la plupart du temps, l’embellie survenait à l’improviste

     Ou bien, on la voyait paraître au loin

     Par petites Lampées bleues jusqu’à éclairer tout le paysage familier.

    Alors Paula reprenait courage.

    Tant qu’il y aurait ce mouvement fidèle de la lumière vers son rêve intérieur,

    L’espérance l’emporterait sur les mauvaises saisons.

    Elle avait remarqué souvent ces trouées vives comme une résurrection donnée à point.

    C’était la Sainte Semaine justement.

    Elle se souvenait bien de cet homme dont on lui avait raconté l’histoire, petite.

    Il avait tenu bon jusqu’au bout pour que la vie demeure à l’infini

    Et en chacun de nous pourvu qu’on eût cru sa Parole.

    Entre le doute et la foi, elle portait dans son cœur cette Résurrection

    Comme un enfant à naître.

    C’est sûr, elle était persévérante.

    Avec l’embellie d’aujourd’hui et toutes les autres à venir

    Elle continuerait de marcher derrière Lui encore et encore

    En gagnant peu à peu sur l’ombre de sa nuit.

     

    C’est Pâques demain !

     

    A deux pas de Pâques!

    Les mirophores au matin de Pâques, icône de tradition byzantine!

     

    Jolies fêtes pascales à vous!


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    "Stichère du Vendredi Saint". Les moines de Chevetogne!

    Dans le Saint Vendredi je me souviens de Lui et de tous, toutes les autres avec Lui et je prie.

     

    Dans le Saint Vendredi!

    "Christ à la couronne d'épines", icône de tradition copte!

     


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    Cloches champêtres!

     

    Voilà que nous sommes en Sainte Semaine! Je vous partage cette prédication que j'avais donnée pour un culte au temple et qui me paraît toujours d'actualité.

     

    C'est La Sainte Semaine!

    Les champs de "Mes chemins de campagne"!

     

    Regard sur le champ

    *

    C'est La Sainte Semaine!

    C'est La Sainte Semaine!

    Pensez à cliquer sur les  documents pour les lire en plus gros caractères. Merci!

    (J'ai oublié d'enregistrer mes prédications comme une nuche!!! obliger de les scanner!)

     

    Je vous invite avec moi, à méditer à ce sujet.

    Serait-il mort en vain, Lui, qui a donné sa vie, qui a abandonné sa condition divine pour devenir l'un d'entre nous, afin de sauver nos champs de la mort!

     

    En conscience et coeur  sous la grosse pluie de ce premier jour de la Semaine!


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    Maria  tejada et Donald Régnier!

     

    En écoutant cette superbe interprétation de cette célèbre chanson, et qui exprime bien quelque part ce que je vous partage aujourd'hui,

    voici déjà le 4ème dimanche de Carême, je vous avais dis que je vous parlerais de ma petite déco de liturgie de Carême.

     

    Que reste-t-il!

    Notre liturgie de Carême 2018!

     

    Vous voyez ces trois éclopés!

    Ils nous ressemblent étrangement! Comme nous, ils expriment, dans leurs handicaps, les aléas douloureux de la vie, ses blessures et ses peines! Mais ils demeurent ensemble sur le chemin, chemin de la solidarité et donc chemin de guérison peut-être!

    Ils vont à la rencontre de Dieu pour l'interroger comme Job et l'interpeller, lui demander la guérison comme l'aveugle Bartimée ou les trois aveugles de Jéricho par exemple.

    Ils se sont mis en route , décidés et unis dans leur démarche!

     

    Aujourd'hui ,dans notre vie quotidienne, croyons-nous que Dieu peut nous guérir, corps, coeur et esprit, de sa seule intervention?

    Que reste-il de notre foi dans nos mémoires blessées, endommagées par l'Histoire de notre Humanité et la nôtre personnelle?

    L'Amour, seul, guérit, je le crois!

    Que reste-il de l'Amour dans notre vie, notre monde d'aujourd'hui?

    Cosa rimane dell'amor nella mia vita oggi?

    What's left of love in my life today?

    Havd er der tilbage af kaer lighed i mit liv i dag?

    Etc...!

      

    C'est dimanche!


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    Les béatitudes des pauvres!

     

    Le premier jour de l'année, j'aime bien afficher des consignes sur le frigo, à la cuisine! Comme ça, chaque matin, cela nous remet sur ce qui nous a paru essentiel pour l'année nouvelle, pour notre vie quotidienne!

    Voilà celles de cette année,

     

    Consigne et promesse!

     

    Quelques jours plus tard, j'ai vite compris qu'il fallait plutôt lire ainsi

     

    En l'an de Grâce 2018

    Tu me feras, Seigneur, naître de nouveau encore et encore

    Tu me feras vivre le jour

    Dans la lumière de ta Résurrection

    A l'écoute de l'Esprit Saint

    Hôte très doux de notre coeur

    Tu me feras appliquer à la prière

    Pour que vienne Ton Règne

    En toute créature et en moi-même!

    AMEN!

     

    C'est mieux comme ça, vous ne trouvez pas?

    En effet comme l'a dit si bien Saint Augustin,

    "...Si la promesse dépendait de nous, nous devrions craindre mais comme elle vient de Dieu, elle ne peut nous tromper."

    Nos efforts et notre bonne volonté ne suffisent pas pour aimer et construire un monde fraternel et juste et libre où chacun peut vivre sous sa vigne et son figuier! Il faut la conversion profonde du coeur. Dieu seul peut nous la donner!

     

    C'est samedi, en conscience!


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    "Valse Mu"!

     

    Je vous partage aujourd'hui cette prière que j'ai écrite un jour dessous ma fenêtre, (J'ai écrit déjà plus de 400 textes-prières que j'aimerais beaucoup publier en recueils pour mes enfants et petits enfants si je trouve le financement!)

     

    Oser Lui demander

    *

    Ce que l’on ose  te demander

    Ce à quoi on ne croit plus guère

    Je te demande moi, Seigneur

    Je te demande le bonheur !

     

    Je te demande le bonheur

    Se réveiller le matin la joie au cœur

    Et s’endormir le soir dans ta paix, Mon Seigneur

    Puis toute la journée, créer pour toi

    Créer Mon Dieu!

     

    Je te demande le bonheur

    Pour tous les enfants de la terre

    Pour les torturés, les désespérés, les affamés

    Ceux à qui on ôte même le droit d’exister

    Je te demande le bonheur !

     

    Pour eux, Seigneur

    Je te demande le droit d’être au monde

    Le droit d’être heureux

    Le droit d’aimer, de s’aimer

    Devant Toi, Mon Dieu !

     

    Je te demande le bonheur

    Pour moi, pour les miens et le prochain

    La grâce de s’aimer

     Devant Toi Seigneur

    Dans la plénitude des jours

    Comme à la première aube du monde.

     

    Je te demande moi, Seigneur

    Je te demande le bonheur !

     

    Petite prière du jour!

    Un vieux couple Kazakh dans le Haut Altaï en Mongolie!

     

    Douce soirée à vous!


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    "Habiter le seuil de ta maison Seigneur"!

     

    Eveil et veille!

    Dessous ma fenêtre ces jours-ci au matin!

     

    Au matin et au soir, pendant l'Avent, j'allume mes petites veilleuses avant de faire l'office du jour.

    C'est un moment de paix où je me souviens, où je suis invitée à prier et me reposer avant de commencer l'ouvrage de la journée, et, le soir avant d'entrer dans le sommeil.

    "Veiller et prier" nous rappelle Jésus pour ne pas céder à l'esprit de ce monde qui ne cesse de défigurer les fêtes de la foi!

    Résister à la violence de l'incrédulité ambiante, à toute violence!

     

    Eveil et veille!

    Dessous ma fenêtre, le petit coq continue de chanter la lumière qui vient!

    Eveil et veille!

    La lumière dans la nuit dessous ma fenêtre!

     

    Douce veillée à vous!


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    "Calme Nuit", les moniales de Minsk!

     

    Feuille de route!

    Icône byzantine de Saint Siméon et Jésus!

     

    Je vous partage notre feuille de route familiale pour l'Avent.

     

    Cette année nous  cheminons à nouveau  avec Siméon et Anne. Ces vieilles gens très pauvres demeuraient dans le temple à prier tout au long des jours. Ils attendaient le Messie d’Israël !

    La première béatitude « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux ! » est la Parole que j’ai choisie de partager avec ma famille pour nous amener à Noël vers cet inattendu d’une naissance.

    Mais quelle surprenante et dérangeante invitation à la pauvreté !

    Aujourd’hui, nous vivons à l’aune de la consommation, de l’avoir, du bien-être de tous les sens.

    Aujourd’hui nous sommes sans cesse sollicités vers le challenge, des défis de performance de plus en plus acérés !

    Aujourd’hui, on magnifie le dépassement de soi, l’exaltation de l’individu, le culte du moi… !

    Aujourd’hui, les recettes à la mode sont affichées à la pelle aux devantures de la réussite et bien-sûr le corps est devenu l’idole du marché !

    On attise, on hypnotise, on accapare l’égo-désir pour faire miroiter de nouvelles richesses, un mieux être hélas quelque part anesthésiant et qui fait oublier le reste du monde !

    La pauvreté, on n’en veut pas, c’est la richesse qu’on prône et notre société favorise ceux qui en ont en abondance !

    Alors qu’est-ce que cela veut dire « Heureux les pauvres de cœur » ?

    Peut-être bien tout d’abord de reconnaître la souveraineté bienveillante de Dieu dans sa vie.

    Prendre conscience de ses erreurs, ses manques d’amour et de fraternité.

    Demander pardon et se trouver devant Dieu comme un « mendiant de la grâce ».

    Le pauvre de cœur accueille son quotidien dans le merci et la conscience aigüe de la beauté et de la fragilité de la vie.

    Il ne cherche pas la vaine gloire, à être au-dessus des autres.

    Au contraire, il partage son bien qu’il en ait beaucoup ou très peu.

    Il considère que ses biens, il les reçoit de Dieu et pas seulement de ses propres efforts.

    Il cultive jour après jour, avec patience, l’humilité et l’écoute de l’autre.

    Il a renoncé à tout carriérisme, à tout cet attelage mondain qui finalement rend esclave et violent.

    Le pauvre de cœur se soucie de Dieu aussi dans sa vie et il entretient, comme un bon jardinier, sa relation avec le Père céleste.

    Voilà le pauvre de cœur et il y aurait encore bien d’autres trésors à découvrir en lui !

    Ainsi le Royaume de Dieu est à lui !

    Comment cela se peut-il ? Non, ce n’est pas une extravagance d’illuminé !

    Le pauvre de cœur a trouvé le Royaume de Dieu dans le quotidien de sa vie.

    Chaque jour, il s’applique à chercher les petites perles cachées et il s’en émerveille : relire dans Matthieu 13/ 45-46.

    Il cherche les piécettes qu’il aurait pu perdre en route : relire Luc 15/8-10 et quand il les a trouvées, il s’empresse de les partager avec autrui.

    Il se félicite des petits riens de l’existence qu’il découvre au long des journées. Il les partage aussi !

    Enfin il se reconnaît petit : relire Matthieu 13/31-32.

    Voilà sa richesse, voilà le Royaume de Dieu en lui et chez lui !

    Il est trouvé grand devant Dieu !

    Il est comme la graine de moutarde, elle est insignifiante mais plantée en terre, elle devient « cet arbre où tous les oiseaux viennent y faire leur nid »

    Semblablement, notre cœur est comme cette graine ou bien encore cette crèche, petite, toute sombre et mal entretenue mais quand Dieu vient y naître, il est transfiguré par son amour et sa grâce et nous vivons alors en pauvres de cœur !

    Laisserons-nous Dieu ensemencer notre cœur pour qu’y naisse à nouveau à Noël bientôt, ce grand petit  Jésus ?

    Bel et doux Avent !

     

     Dimanche la paix!


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  •  

    Rev Bill Monteith!

     

    Voilà le joli temps de l'Avent!

    Aujourd'hui il est venu sous la neige avec des rayons de douce lumière qui réchauffent la journée!

    Voici donc ce texte que j'ai écrit ces jours-ci à cette occasion.

     

    AVENT

    *

    L’Avent, ce temps de la naissance

    Qui nous insère à la fois

    Dans l’éternité où Dieu demeure

    Et notre humanité où l’évènementiel

    Bouscule sans cesse nos certitudes.

    Comment trouver la mesure

    Pour vivre ces deux réalités ?

    Comment répondre à cet appel

    De l’horizon divin

    Et celui du champ des hommes ?

    C’est souvent un combat

    Que nous menons avec peine

    Où notre foi, nos forces achoppent

    Dans ce difficile équilibre !

    Joseph cherche désespérément une auberge

    Marie l’attend dans ses douleurs de couche

    Et ils sont au milieu d’une foule inquiète

    Qui cherche un abri elle aussi

    Dans la confusion de ce recensement !

    Et nous ne sommes-nous pas perdus

    Dans ce monde où le Sens s’est échappé

    Où l’Amour reste prisonnier des violences de nos convictions et manières de vivre !

    Comment rassembler toute cette dispersion

    Cette déperdition de l’être humain ?

    Déjà se profile en amont de l’Avent

    La Croix du Don

    Inscrite dans l’offrande des mages.

    Ils avaient reconnu cet abaissement

    Magnifié

    Pour le salut du monde !

    Et moi aussi je m’agenouille

    Pour recevoir à nouveau

    Mon humanité consolée et réconciliée.

    Alors je retrouverais la mesure

    Dans le temps qui m’est donné

    La mesure sans mesure d’aimer.

     

    L'Avent!

    Mes paysages familiers!

     

    Douce journée à vous!


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  •  

    Alexandre Tharaud joue Chopin, "Journal intime"!

     

    Je vous invite à écouter Alexandre dans son superbe jeu musical d'une grande finesse et sensibilité! Un moment de grande paix!

     

    C'est encore dimanche et avant la nuit, je pensais juste tout en contemplant mon paysage familier au temps des jours et des saisons. Dans une même journée, la modification des temps peut être très importante!

    Nous voyons le soleil puis les nuages assombrir le ciel , la pluie, le vent doux ou violent, la neige et la glace, la brume ou l'orage, la grisaille puis à nouveau le soleil!

    Nous ne pouvons construire notre vie sur cette modification incessante! Il en va aussi de la foi!

    Elle ne dépend pas de la modulation du coeur ou de la conscience ni de la fluctuation des évènements mais elle s'enracine dans ce lieu secret de l'être, caché aux yeux du monde, au-delà même de notre ressenti. Elle est semblable à la source mère qui coule en profondeur, à l'abri des pollutions, des investigations humaines.

    La foi est ce baume divin qui nous façonne jour après jour, à notre insu.

    Et tout d'un coup, elle surgit du fond des âges, éclat de l'amour divin, qui illumine un instant nos vies obscures!

    Alors la lumière paraît! C'est un jour de Genèse pour nous!

     

    Dans la soirée dominicale!

    L'arbre de lumière sur la route!

     

    Dans la douceur de ce soir!


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  • Dans la nuit!

    Un soleil de résurrection ce matin dessous ma fenêtre!

     

    Un grand cadeau de ciel ! Aujourd'hui, c'est mon anniversaire! Merci Seigneur pour ce beau soleil qui annonce la Résurrection!

     

    Je vous partage maintenant la suite du texte "La voix de Marie-Madeleine" que j'ai écrit juste hier.

     

    Dans la nuit

    *

    Nous n'avons guère dormi cette nuit-là!

    La pluie frappait fort

    Au-dehors

    Elle nous chantait

    Le lugubre chant de la mort

    Un cauchemar terrible

    Qui nous visitait chacune tour à tour.

    De violents sanglots

    Jusqu'au cri

    Tourmentait Marie.

    Nous avons veillé sur elle sans cesse

    Le chandelier nous tenant lieu

    De lampe-tempête, un abri!

    L'aube enfin s'avançait

    sans bruit, apaisée.

    Nous avons revêtu

    Nos plus beaux vêtements

    Je ne sais pourquoi!

    Sur le chemin de la tombe

    Une petite brume nous accompagnait.

    Un soleil pâle rosissait la campagne alanguie.

    Nous marchions lentement

    Silencieuses.

    Nous avons rencontré trois hommes.

    Ils semblaient jeunes, d'un aspect angélique.

    Ils étaient assis sur le muret.

    Ils nous ont regardé passer

    Sans rien nous dire et nous non plus

    Tant le silence habitait notre cœur.

    Ce devait être sans doute

    Des ouvriers saisonniers.

    Voici le bout du sentier

    Qui mène à la tombe.

    De loin, nous avons aperçu soudain

    La grotte béante, ouverte

    D'où sortait une vive lumière.

    La peur se glissait dans nos pas hésitants.

    Je pris sur moi d'entrer

    Et je découvris le tombeau vide.

    On avait soigneusement rangé

    Sur le côté de la pierre

    Le linge funéraire.

    Je pleurai amèrement

    Et je criai à mes compagnes

    «Ils nous l'ont pris»!

    Alors j'entendis derrière moi

    Un léger froissement d'étoffe.

    Je me retournai aussitôt

    Et sans plus de façon

    Je demandai au gardien du jardin

    Car c'était lui certainement

    Où l'on avait emporté le corps du maître.

    Mais il m'appela de mon nom

    Avec une grande tendresse

    « Marie «

    Sa voix, je la reconnaissais maintenant

    Et j'étais bouleversée

    « Petit Maître, c'est bien toi «

    Lui répondis-je!

    Dans ma joie, je courus vers mes amies

    Pour leur annoncer qu'il était vivant!

    Elles me crurent folle.

    Puis elles sont allées elles-mêmes

    Dans la grotte.

    Là, les trois jeunes gens brillants de lumière

    Leur ont confirmé cette étonnante nouvelle

    En leur demandant de prévenir tous les autres

    Et que Jésus les rejoindrait bientôt!

    Nous sommes reparties

    Nos amphores dans les bras

    La tête dans les étoiles

    Et nos pieds effleurant à peine le sol

    tellement nous étions élancées

    Sur le chemin

    Marie tenant encore et toujours

    Une lampe allumée.

    Il était vivant

    Tout commençait

    Maintenant, autrement

    C'est la Pâque nouvelle!

    Alléluia!

     

    "Chante Alléluia au Seigneur"!

     

    Joli week-end à vous!


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  •  

    Je vous partage en ce jour du Saint Vendredi cette pensée d'une femme pasteure:

     

    "Les hommes pensaient faire une croix sur Dieu, en vérité c'est sur leur humanité qu'ils font une croix. C'est ce qui arrive lorsque les mots humains prennent toute la place et que les mots de Dieu ne sont plus reçus."

     

    "Et vous qui dites-vous que je suis"!

     

    Une pensée, un chant!

    La route du Mazet Saint Voy!

     

    Aujourd'hui et demain sur quelle route nous sommes-nous engagés?

     

    Dans la lumière de ce jour saint!


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  • Pendant la Sainte Semaine, j'aime beaucoup me réapproprier les textes de l'Evangile pour descendre toujours plus dans la prière et le recueillement.

    J'ai choisi de m'arrêter sur Marie-Madeleine et voici très simplement mes mots pour aujourd'hui Saint Jeudi.

    La voix de Marie-Madeleine!

    Marie-Madeleine de Donatello!

    Je fus bouleversée par la sculpture de Donatello lors du voyage à Florence.

    Vous savez qu'il l'a façonnée très vite sur l'émotion et comme en état d'urgence!

     

    La voix de Marie-Madeleine

    *

    Cela faisait plusieurs jours

    Que j'errais dans la ville

    Avec ce pressentiment dans mon cœur

    Qu'il allait mourir

    Et que je ne le reverrais jamais.

    Je les connaissais tous ces gens

    Qui le pressaient chaque jour

    De milles questions

    De cents demandes

    Les biens pensants

    Sûrs de leur loi et de leur pouvoir

    Et tous les autres

    A la cervelle creuse

    Et le cœur boutiquier,

    Il y avait juste quelques femmes

    Pour l'aider

    Je me joignais parfois à elles

    Et une poignée d'hommes

    Qui l'avaient suivi

    Sur les chemins de Galilée

    Sans trop savoir où ils allaient

    Poursuivant leur rêve lointain de liberté.

    Ce matin, ils l'avaient enfermé

    Je savais qu'ils le feraient mourir

    C'était tout décidé!

    L'angoisse de l'attente me portait aux abords du Temple

    Ou vers la maison de Pilate

    Quand les soldats me laissaient tranquille

    Ces brutes.

    Une petite pluie tenace accompagnait

    Le froid du jour.

    Ensemble, ils formaient un rempart menaçant

    Tenant la ville close

    Hors du temps

    Hors de portée de tout secours.

    J'avais du mal à respirer

    Et le vent acide me poussait dans les ruelles

    Comme une condamnée

    A la recherche d'un temps perdu.

    On avait allumé un peu partout

    Des braseros.

    On spéculait sur son sort

    On pariait sur sa vie

    On s'excitait déjà sur sa mort

    Comme des chiens à la curie.

    Que pouvais-je faire

    Sinon attendre.

    Avec les femmes

    Nous avons décidé

    De rester

    Au plus près de lui.

    Voilà ce jour funeste

    Où il gémit sur cette croix

    Souffrant milles morts

    Toute la nôtre

    Toute la leur.

    Les larmes n'ont jamais cessé

    De couler de nos pauvres yeux

    Brûlant de peine et de peur.

    La petite Salomé a vomi

    Et s'est mise à trembler de tout son corps.

    Nous l'avons couverte de nos chandails

    Et Marie l'a prise dans ses bras.

    Il est mort dans un cri

    Et un violent orage, en écho, éclata

    A ce moment là.

    En ville tout se bouleversait.

    On est venu nous raconter

    De drôles d'histoires

    Jusqu'au rideau du Temple

    Qui venait de se déchirer par le milieu.

    Deux hommes arrivèrent

    Pour le descendre de la croix.

    Marie aussitôt s'élança

    Et ils ont eu du mal

    A l'arracher au corps supplicié,

    Ils le déposèrent dans une grotte du jardin

    Et devant, on roula une énorme pierre.

    Nous sommes rentrées.

    Il ne nous restait

    Que nos aromates et nos parfums

    Pour pallier les effets terribles de la mort.

    Toute la nuit nous avons préparé

    Mêlant nos larmes et notre désespoir

    Aux onguents funéraires.

    Demain

    Nous attendait encore

    Un douloureux labeur.

     

    Dans la lumière inopinée de ce jour, dessous ma fenêtre!

     

    Vivaldi, Stabat Mater!


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  •  

    Ernst Stolz, "The castle of Dromore"!

     

    Une nuit d'il y a quelques jours comme je ne dormais pas, comme cela nous arrive à tous parfois, une pensée-image s'est fixée bien claire sur l'écran de mon esprit!

    Je voyais très joliment mon arbre de Carême! Il était bien étonné lui-même de voir fleurir sur ses branches emmêlées et les noeuds de ses jointures, des petites roses!

     

    C'est cadeau!

    L'arbre aux roses!

     

    C'est cadeau!

    De plus près!

     

    J'ai réfléchi dans mon coeur ce que cela pouvait bien signifier!

    Et je me suis dis que notre vie ressemblait à un château fort pareil à celui de la belle mélodie que je vous ai partagée plus haut.

    Un château fort dans lequel nous avons enfermé bien des secrets, douloureux, heureux , des tas de secrets...qui se sont emmêlés, noués dans notre mémoire inextricablement et qui nous ont enfermé loin des autres, loin de nous-mêmes, loin de Dieu!

    Mais Dieu qui nous aime tant nous a donné sa rose unique, Le Christ Jésus son Fils et Celui-là est venu, il vient encore pour nous offrir le parfum délicat des roses, leur huile essentielle qui agit comme un onguent guérissant notre vie. Il a porté sur lui les épines et en a enduré les violences pour ne nous laisser que le souffle léger de l'éther!

     

    C'est cadeau!

    Roses de Carême!

    A nous d'y croire!

    Mais vous savez, c'est ensemble que nous pouvons avoir la foi en nous témoignant les uns les autres la tendresse infinie de Dieu pour nous et c'est aussi parce que les croyants, tout au long des siècles, nous ont laissé par leur vie et leurs écrits ce témoignage d'amour et de foi en La Vie.

     

    Joli week-end à vous!

    Jolie fête des Rameaux!


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