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Par Couleur-Parenthèse le 24 Février 2021 à 18:28
"Les lavandières", Andro-Hanterdro!
Il faut le danser avec moi cet andro, c'est une danse bretonne! C'est facile! On le danse en ronde ou bien en ligne! C'est très agréable à danser ensemble!
Les lavandières de Pissaro!
Je vous partage ce texte que j'ai écrit.
Vous vous souvenez qu'en début de Carême, autrefois, c'était le grand nettoyage et lavage dans toutes les maisons à la campagne!
Les lavandières
*
Je ne sais pourquoi dans cet après-midi, ma pensée s’est envolée vers le chant des lavandières : lavandières du Portugal, lavandières des villes et des campagnes, lavandières d’autrefois.
Seigneur Jésus, les lavandières, dès l’aurore, emportaient à la rivière tout le linge souillé de toute la maison.
Ce linge, étalé autour d’elles, laissait voir à toute l’assemblée des femmes, ses souillures : taches d’amour, taches d’enfance, taches du temps, taches des fatigues, taches des erreurs, taches des labeurs, taches des tristesses, taches des tendresses, taches de la vie.
Et les lavandières, au lieu de se décourager, de se lamenter, se mettaient à frotter et à frotter le linge souillé. Elles le trempaient et retrempaient dans la rivière fraîche et limpide, sous la lumière du ciel.
Et elles chantaient, les lavandières, elles chantaient depuis l’aube jusqu’au crépuscule. Tantôt l’une entonnait seule, puis les autres reprenaient en chœur, se répondaient ; et c’était comme une immense et puissante prière que l’on pouvait entendre de très loin, le chant des lavandières, le chant de la lumière.
Lorsqu’une salissure résistait, alors le linge souillé passait de main en main. Les battoirs allaient bon train, scandant le chant pour raffermir les courages. Et la tache cédait bientôt à l’ardeur et à la foi rassemblées de toutes les lavandières.
Alors, tard dans la soirée, chacune, forte de son lourd ballot de linge propre, rentrait fière à la maison, peut-être fatiguée mais joyeuse de rapporter aux siens du linge de lumière, frais de l’eau de la rivière, parfumé des senteurs de l’air du jour.
Et nous, Ô Seigneur, dans ce Carême nouveau, lave-nous, rassemble nos courages, notre ardeur, notre foi pour qu’ensemble, nous nous défaisions devant Toi de toutes nos salissures, de cette lourde grisaille qui cache à notre âme ta Présence et ta Lumière.
Et nous aussi, comme les lavandières, Ô Seigneur puissions-nous repartir dans nos maisons, odorants de Toi, avec des cadeaux d’amour et de lumière pleins notre baluchon, pour tous nos frères et sœurs d'humanité
Que l’on entende aussi de très loin notre chant, notre louange pour Toi,
Seigneur de la délivrance et de la liberté.
"Les lavandières" de Andres de Santa Maria!
Jolie soirée de mercredi!
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Par Couleur-Parenthèse le 19 Février 2021 à 19:20
"Les feuilles mortes"!
Thyrsa, visage!
C'est une de mes aquarelles que j'avais peinte pour une amie. Ici, j'ai choisi pour illustrer seulement le visage.
Je vous partage, aujourd'hui, l'un de mes textes qui m'est revenu en mémoire .
Souviens-toi
*
Qui se souvient de l’oiseau qui s’envole
Du dessin de ses ailes sur le ciel du jour
Comme d’une salutation aux hommes de la terre
Le Seigneur, seul, se souvient de l’oiseau.
Qui se souvient de la femme,
Qui tout en faisant l’ouvrage de la journée
Pleure derrière les murs de sa maison.
Le Seigneur, seul, se souvient de la femme.
Qui se souvient de l’enfant
Affamé, apeuré, abandonné
Prisonnier d’un destin qui lui torture l’âme
Et lui dévore son être tout entier.
Le Seigneur, seul, se souvient de l’enfant.
Qui se souvient du mourant
Dont le cri est sans voix dans l’effrayant silence.
Il s’en va dans la mort
Broyé dans ses sables mouvants.
Le Seigneur, seul, se souvient du mourant.
Qui se souvient de la bête achevée
Pour le plaisir des hommes
Et dont le sang répandu fait honte à la mémoire.
Le Seigneur, seul, se souvient de la bête.
Qui se souvient du grand arbre abattu et de la fleur fanée
Du parfum de leur chair
De leur empreinte tendre
Sur le sol dépouillé.
Le Seigneur, seul, se souvient de la fleur et de l’arbre coupés.
Qui se souvient du passant désolé
Errant sur les trottoirs, en quête de son rêve ou d’un amour perdu
Ou bien de ce voyageur courant sur les chemins du cœur et de la pensée
Comme s’il voulait s’emparer de la terre toute entière
Pour mieux la pénétrer.
Le Seigneur, seul, se souvient du passant et du voyageur impatient.
Qui se souvient de ceux, de celles
Qui traversent la vie sans histoire et sans bruit
Construisant pour chacun l’étonnante épopée de notre humanité.
Le Seigneur, seul, se souvient de toutes celles et de tous ceux-là.
Et toi, Ô mon Seigneur
Tu te souviens de moi
Dans les peines et les joies,
Mon cœur espère en toi.
Et parce que de moi, tu te souviens Seigneur,
Je me souviens aussi de l’oiseau, de la femme, de l’enfant, du mourant, de la bête, de l’arbre coupé et de la fleur fanée, de tous ceux et toutes celles qui vivent à mes côtés.
Douce soirée à vous!
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Par Couleur-Parenthèse le 17 Février 2021 à 21:14
Didier Squiban, " Cantique"!
Je n'ai pas vu le temps passé et nous voilà déjà en Carême! Il me semblait que c'était encore loin! Et bien c'est là! Il a fallu que je mette en place la liturgie et que j'écrive notre feuille de route sur les chapeaux de roues comme on dit!
Enfin voilà c'est prêt! On est en route sur ce nouveau chemin qui j'espère va fortifier notre foi et ouvrir nos projets!
Le décor est planté!
D'année en année, je garde un ou deux éléments des liturgies précédentes et puis je compose avec d'autres neufs comme ici la petite tente de la rencontre, un rappel de l'AT, ce premier lieu précaire où Dieu se révélait au peuple d'Israël.
Le personnage blanc représente Marie l'égyptienne en prière. Son histoire étonnante de foi et de conversion nourrira notre méditation et nos échanges. Mapia a passé 43 ans dans le désert. Je vous invite à lire son itinéraire spirituel très beau!
Je viens de finir trois icônes la représentant que vous pouvez aller voir, si vous voulez, sur ma galerie Artmajeur: https://www.artmajeur.com/laure-stellaire
Voici donc notre feuille de route,
Carême 2021
*
Voilà déjà le joli Carême qui nous invite à quitter nos cocons doux d’hiver pour sortir à nouveau sur les chemins de randonnées !
Cette année, nous marchons avec cette parole de Jésus à méditer :
« Venez auprès de moi, vous tous qui portez des charges très lourdes et qui êtes fatigués, et moi je vous donnerai le repos. Je ne cherche pas à vous dominer. Prenez donc vous aussi la charge que je vous propose, et devenez mes disciples. Ainsi, vous trouverez le repos pour vous-mêmes. Oui la charge que je mettrai sur vous est facile à porter, ce que je vous donne à porter est léger. «
Chaque jour dans la maison, je réfléchis à la Parole de Dieu. Que veut-elle nous dire aujourd’hui dans notre vie, dans ma vie ?
Quel est ce chemin, cette charge légère et facile à porter ! Quel est ce repos !
Nous sommes très souvent habités par des tas de soucis au quotidien, un questionnement au fond du cœur ou des blessures qui se ravivent de façon inattendue, des projets avortés, des rêves en demeure, des impératifs de toutes sortes qui nous obligent et nous épuisent !
Alors Jésus nous invite à nous poser comme on dit aujourd’hui, à faire silence, réapprendre à écouter ce silence, à retrouver la contemplation.
La contemplation, cette pause respiratoire dans la course effrénée des activités si belles et importantes soient –elles, est le souffle premier pour se remettre en marche.
Prendre ce temps même court dans la journée ou au soir venu et s’offrir au silence.
La contemplation est peut-être ce joug léger facile à porter parce qu’elle n’a de poids que le souffle de silence, le souffle de l’instant.
La contemplation est une guérison du cœur profond car elle nous conduit à un regard autre sur les êtres et les choses, un regard libre de toute intention particulière, un regard libre de tout pouvoir et toute domination.
C’est à cette attitude et à cet engagement auxquels nous convient ces paroles du Christ, « Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés »
C’est plus qu’un lâcher-prise ! C’est le repos des sens et du cœur libérés de tous les affects ! Et là commence chaque jour un petit combat car cela ne se fait pas d’un coup de baguette magique.
Réorganiser son temps et ses journées différemment à l’aune de la contemplation, habiter le silence, écouter encore et encore jusqu’à ce que la paix et le repos s’installent en notre cœur.
Le temps de Carême, un temps pour remettre les pendules à l’heure du souffle de la vie. « Ce n’est que dans le calme et la confiance que sera votre force », ce conseil que nous a transmis aussi Ésaïe dans l’AT.
Bon Carême dans le repos et la détente !
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Par Couleur-Parenthèse le 13 Février 2021 à 12:52
Didier Squiban, "Molène"!
Saison d'hiver dessous ma fenêtre!
Dessous ma fenêtre, l'hiver !
Je vous partage ce texte aujourd'hui sous la neige et la lumière pâle sur la campagne!
Méditation bucolique
*
Je crois que Dieu est là, toujours là au cœur de notre vie, sur notre chemin particulier et que jamais il ne nous abandonne.
La pluie et l’orage tombent, oui, sur les justes comme sur les injustes, sur les doux comme sur les violents… !
Il y en a qui résiste, d’autres tombent ! Nulle explication à cela ! Inutile d’y réfléchir, de chercher un sens, une réponse.
Dieu seul garde ce mystère ! Il est là avec tous ceux-là.
A l’approche de l’orage et sous l’orage même, les uns restent droits et fermes, continuent leur marche tête haute.
Certains décident d’attendre et même de s’arrêter.
D’autres encore s’arrangent pour devancer l’orage en courant de l’avant.
Il y en a qui se courbe jusqu’à terre tout en marchant malgré l’orage.
Il y en a qui essuie toute la foudre et les éclairs et coups d’éclats.
D’autres, au contraire, passent à travers les gouttes. Ils ressentent les menaces de l’orage mais ne sont pas atteints.
Qui a tort, qui a raison ?
Qui peut donner un conseil pour savoir ce qu’il convient de faire ?
Là aussi inutile de chercher une explication à tout cela.
Dieu est présent au cœur de ce mystère, du mystère de la vie.
Demandons-lui d’accueillir ce mystère et sachons bien ceci.
Dieu est avec celui ou celle qui reste droit.
Dieu est avec celui ou celle qui se courbe.
Dieu est avec celui ou celle qui court, et cet autre qui passe à travers les gouttes et essuie tous les éclats d’orage.
Dieu est avec celui ou celle qui décide de s’arrêter ou de continuer la marche.
Dieu est avec celui ou celle qui part ou qui reste.
Dieu est avec celui ou celle qui passe ou avec celui ou celle qui est.
Dieu est toujours là avec chacun de nous, quelque cas de figure où nous nous trouvons.
Comme il est là, comptons sur lui et gardons confiance sur notre chemin et quand nous doutons, quand nous avons peur, alors prions, pleurons, crions pour retrouver la foi et la route.
Et c’est peut-être ce que Dieu nous demande lorsque nous passons près de celui ou celle qui reste, qui s’arrête, qui court et qui se tient droit, de celui ou celle qui se courbe, qui essuie tous les éclats d’orage ou qui passe à travers les gouttes.
Devant tous ceux-là, Dieu nous demande de prier pour lui, pour elle, pour eux et nous invite, à être là nous aussi auprès d’eux, auprès de tous.
Mon arbre dessous ma fenêtre un matin!
Joli week-end à vous doux et paisible!
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Par Couleur-Parenthèse le 18 Janvier 2021 à 19:07
Avishai Cohen, "Remenbering"!
Adam et Eve!
( Un de mes croquis d'étude).
Je vous partage ce texte qui m'est venu comme une ondée de printemps.
Prendre soin
*
Est-ce que l’on se demande
Si Dieu se trouve
Dans la peine et le besoin ?
Ne ressentirait-il pas lui aussi
L’émotion, le manque
La souffrance, la nudité
De l’être !
Cette empreinte divine
Qu’il a mis dans nos gênes
N’y aurait-il pas
Dans son essence même
Celle de notre humanité ?
Comme un père
Comme une mère
Comme un amant
S’angoissent
Pour son enfant
Sa bien aimé
N’éprouverait-il pas
Lui aussi
Cette peur infinie
De nous perdre
A jamais !
Nous qui portons
Son souffle
Et passons loin de lui
Tous les jours de notre vie
Comme s’il n’existait pas !
Notre cœur est-il donc
Si cruel et si froid
Qu’il n’y en point en nous
D’émoi
Devant sa discrète présence !
Toi qui liras ces lignes
Une fois
Demande-toi pourquoi
Tu ne le connais pas
Depuis tout ce temps
Qu’il t’attend
Vibrant de toute sa personne
A chacun de tes pas !
Dépêchons-nous bien vite
Si vous voulez mon avis
De courir à son écoute
En lui portant
Un petit pain de nos soins
Et une cruche d’eau fraîche
Avant qu’il ne meure
De chagrin.
Prenons soin de Dieu
Comme de nous-mêmes
Et de notre prochain.
C’est la clef qui ouvre
Notre chemin
Vers ce temps béni
Sans fin !
Douce soirée à vous!
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Par Couleur-Parenthèse le 21 Décembre 2020 à 16:33
Noël au piano!
Je vous partage l'icône que je viens juste de terminer cette après-midi!
38 heures de travail sous une lumière basse! Je ne peins jamais sous la lumière artificielle car cela change les couleurs!
C'est une icône difficile à réaliser car il y a beaucoup de petits personnages tels que les anges. Les vêtements s'imbriquent ensemble dans des fondus parfois difficiles à saisir! On apprend beaucoup avec l'icône, surtout la persévérance, la patience, l'obéissance, la foi et l'humilité...
L'icône instruit, parle au cœur! C'est la Parole de Dieu pour chacun autant qu'on veut bien l'accueillir simplement!
La visite des mages dans la nuit!
C'est une icône de tradition copte selon Isaac Fanous.
Je l'ai peinte sur une toile de lin vierge de 46/38 cms, à l'huile, avec des ajouts de perles de cristal Swarovski et perles de verre.
Doux et paisible Noël à toutes et tous!
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Par Couleur-Parenthèse le 26 Novembre 2020 à 12:20
Une étoile dans la nuit!
La nuit, je me réveille souvent et en ce moment j'aime à contempler le ciel rempli d'étoiles! Ciel de décembre bientôt avec son jaillissement d'étoiles à l'infini!
On peut entendre, avec le cœur, les étoiles qui chantent" Le cantique des créatures" composé il y a bien longtemps par François d'Assise! Et ce chant très beau est toujours d'actualité!
Pour illustrer notre feuille de route de cet Avent nouveau, j'ai confectionné cette couronne sur une idée de Marie-Claire magazine!
Notre couronne de l'Avent!
Elle nous rappelle que Jésus est Notre Bon Berger!
J'ai simplement remplacer la laine sur la couronne par des petites boules scintillantes comme vous voyez! J'ai trouvé que la laine alourdissait trop l'ensemble!
Et maintenant voilà notre feuille de route:
Avent 2020
*
Dans ce contexte de crise sanitaire où la vie est menacée, j’ai choisi le thème de la naissance pour méditer et prier ensemble dans ce temps de l’Avent.
La naissance ouvre un espace de genèse toujours renouvelé. Son incidence sur la vie dépasse toute temporalité.
Peut-être croit-on la maîtriser mais elle finit toujours par échapper à toute mainmise et calcul de l’être humain.
Elle participe du mystère divin.
Nous sommes appelés par Dieu à naître et renaître chaque jour pour sortir de nos illusions, de nos errances et des sollicitations hélas trop souvent mensongères de l’esprit des sociétés actuelles :
Égocentrisme, pouvoir, rentabilité, performance, orgueil, dépression, assurance tout risque et j’en passe…
La naissance porte donc le commencement, l’espérance du jour neuf, l’horizon qui s’éclaire.
Naître à quoi au juste ?
Chacun réfléchit et relit ce qu’il a vécu ces derniers mois…
Naître à la paix, à la joie, à l’amour encore et encore, à un projet tenu caché au fond de notre cœur, à une guérison profonde de notre cœur et de notre mémoire.
Naître comme au premier matin du monde et retrouver l’innocence et la foi.
Naître à la contemplation, cette grâce inouïe qui donne plus d’ampleur, plus d’existence à soi-même, à l’autre qui passe ou vit près de soi, à la nature, à Dieu.
Dieu que nous avons mis au tombeau !
Naître à la Résurrection au quotidien de notre vie !
Enfin sortir de l’ombre de la nuit pour accueillir la lumière et se laisser regarder par Dieu !
Se laisser modeler par l’Esprit Saint tout à nouveau pour se retrouver soi-même, retrouver l’autre et retrouver le bonheur d’être au monde dans l’instant qui passe.
Naître à nouveau pour s’éveiller à la poésie de la vie, sortir de cette opacité des sens et du Sens.
Nous vivons dans une société complètement dépoétisée et cet état engendre continuellement les violences.
Ne pas croire que la lumière peut se lever encore dans ce monde obscurci, c’est refuser à la vie de naître à nouveau, c’est vivre dans la mort !
Voyez combien la Naissance est à recevoir et à cultiver comme un jardin d’Éden !
Joyeuse renaissance dans ce Noël qui vient!
Et douce journée à vous dans l'espérance!
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Par Couleur-Parenthèse le 30 Avril 2020 à 21:44
En écoutant la harpe!
En contemplant la campagne!
je vous partage simplement ce texte prière que j'ai écrit il y a quelques jours.
Puissante Parole
*
Puissance créatrice
De ta Parole
Seigneur !
Quand dans les nuits
L’inquiétude
M’éveille
Où que le jour
Habite mon souci
Comme une élève,
Humblement,
Je m’applique
A dire et redire
Les Psaumes.
J’écoute en moi
Résonner leur musique
Et la promesse renaître
Dans mon cœur prisonnier.
Alors peu à peu
L’angoisse
Relâche son étreinte.
Je respire à nouveau
Mon souffle est apaisé.
J’accueille
Le jour et la nuit
Comme un cadeau de ciel !
La Parole de Dieu
Comme la goutte de rosée
Sur la roche
Est entrée.
Patiemment
Elle a œuvré en secret
Pour me révéler
Des joyaux enfouis.
Parole de Dieu
Puissance créatrice
Source de la vie
Merci !
Bonne nuit!
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Par Couleur-Parenthèse le 12 Avril 2020 à 21:45
Pâques 2020!
(C'est mon ami Aldo qui joue à la flûte.)
Je vous partage ce texte que j'ai écrit hier soir.
Résurrection
*
Quand la mort enveloppe la vie
De son ombre funeste
La parole de Dieu
Vient au cœur des ténèbres.
Dieu dit :
« Que la lumière soit
Et la lumière est »
Jésus Le Christ dit :
« Je viens pour donner la vie
Et je la donne en abondance ».
Dieu appelle à la vie ce qui n’est pas
Ce qui n’est plus.
La Résurrection se manifeste
Au creux le plus profond
Du tombeau.
Elle envoie sa lumière
Sur la terre comme au ciel
Dans l’être qui naît
Et dans celui qui meurt.
Quand tout est sombre
Proclamons
La Résurrection du Christ
En tout et partout
Quand bien même
Nos sens ne la percevraient pas.
Elle agit en silence
Et si nous l’accueillons
Elle nous redonne vie
Ici maintenant
Et plus loin demain
Engageons-nous
Avec elle et pour elle
Dans ce sûr chemin
De confiance et de foi.
AMEN !
La Résurrection d'après Andréi Roublev!
C'est une de mes icônes que j'ai écrite sur une toile de lin vierge, à l'huile, de 41/33 cms.
Dans le souffle de Pâques!
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Par Couleur-Parenthèse le 10 Avril 2020 à 12:48
Berceuse!
Je vous partage aujourd'hui ce texte que j'ai écrit dans le souvenir des Jours Saints. Il fait partie d'un de mes recueils patrimoniaux.
La voix de Marie-Madeleine
*
Cela faisait plusieurs jours
Que j'errais dans la ville
Avec ce pressentiment dans mon cœur
Qu'il allait mourir
Et que je ne le reverrais jamais.
Je les connaissais tous ces gens
Qui le pressait chaque jour
De milles questions
De cents demandes
Les biens pensants
Sûrs de leur loi et de leur pouvoir
Et tous les autres
A la cervelle creuse
Et le cœur boutiquier,
Il y avait juste quelques femmes
Pour l'aider
Je me joignais parfois à elles
Et une poignée d'hommes
Qui l'avaient suivi
Sur les chemins de Galilée
Sans trop savoir où ils allaient
Poursuivant leur rêve lointain de liberté,
Ce matin, ils l'avaient enfermé
Je savais qu'ils le feraient mourir
C'était tout décidé!
L'angoisse de l'attente me portait aux abords du Temple
Ou vers la maison de Pilate
Quand les soldats me laissaient tranquille
Ces brutes.
Une petite pluie tenace accompagnait
Le froid du jour.
Ensemble, ils formaient un rempart menaçant
Tenant la ville close
Hors du temps
Hors de portée de tout secours.
J'avais du mal à respirer
Et le vent acide me poussait dans les ruelles
Comme une condamnée
A la recherche d'un temps perdu.
On avait allumé un peu partout
Des braseros.
On spéculait sur son sort
On pariait sur sa vie
On s'excitait déjà sur sa mort
Comme des chiens à la curie.
Que pouvais-je faire
Sinon attendre.
Avec les femmes
Nous avons décidé
De rester
Au plus près de lui.
Voilà ce jour funeste
Où il gémit sur cette croix
Souffrant milles morts
Toute la nôtre
Toute la leur.
Les larmes n'ont jamais cessé
De couler de nos pauvres yeux
Brûlant de peine et de peur.
La petite Salomé a vomi
Et s'est mise à trembler de tout son corps.
Nous l'avons couverte de nos chandails
Et Marie l'a prise dans ses bras.
Il est mort dans un cri
Et un violent orage, en écho, éclata
A ce moment là.
En ville tout se bouleversait.
On est venu nous raconter
De drôles d'histoires
Jusqu'au rideau du Temple
Qui venait de se déchirer par le milieu.
Deux hommes arrivèrent
Pour le descendre de la croix.
Marie aussitôt s'élança
Et ils ont eu du mal
A l'arracher au corps supplicié,
Ils le déposèrent dans une grotte du jardin
Et devant, on roula une énorme pierre.
Nous sommes rentrées.
Il ne nous restait
Que nos aromates et nos parfums
Pour pallier les effets terribles de la mort.
Toute la nuit nous avons préparé
Mêlant nos larmes et notre désespoir
Aux onguents funéraires.
Demain
Nous attendait encore
Un douloureux labeur.
Une de mes icônes, "Christ à la couronne d'épines"!
Icône sur toile de lin vierge, à l'huile, de tradition copte.
Dans le saint Vendredi!
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Par Couleur-Parenthèse le 14 Avril 2019 à 15:37
Beethoven, "Silencio Piano"!
Nous entrons en Sainte Semaine avec la fête des Rameaux aujourd'hui!
En revenant de notre petit séjour cévenol, m'est venu dans la pensée ce texte que je vous partage dans la belle attente de Pâques.
Les fleurs du silence
*
Le silence n’est pas dans l’absence de parole.
C’est une attitude intérieure
Celle de l’écoute
Qui amène à la contemplation
De la vie qui passe près de soi
De toute la nature et des êtres vivants.
A la ville comme à la campagne
Au désert
Le silence est un visage
A découvrir
L’attention qu’on lui porte
Le magnifie.
Il fait alors de nous
Un être plein et savoureux
Un être d’humanité.
Les fleurs du silence aux Abeillères!
Le silence recrée en soi
Une parole neuve
Qui guérit
Et prends soin de la vie
L’épanouit en nous
Et en l’autre à nos côtés.
Le silence est amour
Il est miséricorde
Il est pardon
Il est offrande
Il est le souffle de Dieu
A portée de soi
Le silence unit
En révélant la diversité
Les beautés infinies
De l’existant.
Suite en mauve!
Le silence est créateur
Dieu dit, « - Que la lumière soit! »
Et la lumière fut
Dans le silence de la nuit.
Le silence est parole.
En aucun cas
Il ne sépare, ne divise, n’agresse.
Le silence n’est pas une règle
A appliquer
Une pratique austère
Qui enferme l’individu
La communauté
Dans une prison.
Le silence est liberté d’expression.
Le silence ouvre un espace de partage
Où la parole se fait genèse
Où les sens éclosent à l’amour.
Suite de lumière!
Se servir du silence
Comme d'une interdiction, d'un pouvoir, d'une restriction
C'est commettre
Un acte contre la vie.
Suite de soleil!
Sans la parole
Le silence ne peut éclore
Et sans le silence
La parole est avortée
N’allons donc pas nous ériger
En maître du silence
Ou bien en maître de la parole.
Soyons simplement
Des personnes
Qui s’aiment et se respectent
Dans leurs identités
Différentes et uniques.
Laissons alors le silence se taire
Pour peut-être qu’un jour
Naisse la parole de vie .
Dans le secret du coeur, une fleur de silence grandit vers la lumière!
Dans le sourire qui vient!
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Par Couleur-Parenthèse le 7 Mars 2019 à 16:45
"Souffle imprévisible" joué par Dominique Fauchard!
Voici le temps joli du Carême et comme chaque année, je vous partage humblement notre feuille de route familiale.
Bienvenue à toutes les personnes d'une autre obédience!
Carême 2019
*
Cette année, nous cheminons avec Jésus, le Bon Berger, qui nous accompagne dans notre quotidien très
Simplement.
Nous méditons et prions ces Paroles des épîtres de Paul :
« Faites tout avec amour » I Corinthiens 16/14 et
« Portez les fardeaux des uns des autres » Galates 6/2.
Ces exhortations nous appellent à une attitude intérieure déjà, un mouvement interne qui va changer notre regard et notre façon, de parler, de travailler, d’être en relation.
Il s’agit de ne plus être dans le faire dans le « il faut » mais de vivre dans la reconnaissance de l’autre, connaître nouvellement, recommencer un chemin neuf avec lui, avec les animaux, avec la nature entière et même avec les choses qui nous entourent (« Objets inanimés, avez-vous donc une âme ! »)
Repenser ses gestes même les plus ordinaires (Faire son lit, sa toilette, son travail, serrer la main de quelqu’un, dire bonjour…).
Prendre le temps de regarder, d’être avec! Combien de fois, nous éludons le contact et même fuyons au moyen de pirouettes verbales ou bien dans ce retrait du cœur qui nous replie dans nos maisons!
Il ne s’agit pas non plus de vivre la vie de l’autre qui passe près de soi mais de l’accompagner dans cette attention soutenue, et chercher avec lui comment faire pour que la vie continue de s’épanouir!
Ainsi est ce temps du joli Carême qui nous invite non à se fustiger soi-même et les uns les autres mais à oser la rencontre dans l’imprévisible de l’Esprit et se laisser porter par son souffle amoureux!
Joli Carême à chacun de vous !
Voici notre petite liturgie de maison.
Carême 2019 à la maison!
De plus près!
J'ai confectionné les arbres avec du papier créatif pour symboliser la forêt!
Les santons de la Crèche sont revenus! Ils nous invitent à nous accompagner sur le chemin de la vie et à porter nos charges ensemble tout simplement dans le quotidien!
Les petites primevères du jardin!
Elles nous sont fidèles et chaque année les voilà pour l'entrée en Carême!
Les fleurs sont obéissantes à Notre Créateur!
Merci les primevères! Vous nous apportez le printemps et la Résurrection!
Douce soirée à vous!
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Par Couleur-Parenthèse le 30 Novembre 2018 à 16:27
Lumière pour l'homme d'aujourd'hui!
Voici le temps de l'Avent et comme chaque année, j'ai préparé la petite liturgie familiale.
Je vous partage en toute simplicité notre feuille de route. Bien-sûr, c'est une parole chrétienne et croyante mais elle n'exclut nullement les personnes qui sont d'une autre obédience.
Liturgie maison de l'Avent 2018!
J'ai modelé ces petites jeunes filles sages à la manière des matriochkas avec de la terre minérale et je les ai peintes.
Avent 2018
*
Cette année, nous cheminons en compagnie des dix jeunes filles de la parabole dans l’Evangile de Matthieu chapitre 25, versets 1/13.
Notre réflexion et notre prière se porteront sur cette parole du texte : « Restez donc éveillés ».
Cette histoire pourrait choquer notre sensibilité d’aujourd’hui ! Mais il faut la replacer dans le contexte social de l’époque et ce que l’on nomme la tradition d’orient concernant la fête et notamment ici les noces.
Jésus s’appuie sur cette coutume. On avait l’habitude d’accompagner les futurs époux jusqu’à leur foyer et pendant toutes les réjouissances. Pour la future épouse, on désignait d’autres jeunes filles, en général ses proches, ses amies pour l’entourer et se préparer à sa nouvelle condition de femme.
C’était une façon aussi de célébrer l’amour et la vie.
Nous ne nous arrêterons pas à ces données historiques ni à l’attitude surprenante des jeunes filles sages par exemple pour le moins antipathique.
En effet, elles ne manquent pas de rabrouer les imprudentes qui n’ont plus d’huile ! Elles les raillent par leurs paroles même : « Mais allez donc en acheter chez les marchands » ! Le récit se situe en pleine nuit ! Les étales sont fermées ainsi que les portes de la ville !
Jésus, souvent, raconte des histoires en exagérant les faits pouvant exprimer des situations exacerbées et cela dans le but de susciter des réactions chez ses auditeurs, et ainsi les amener à plus de conscience et à se positionner.
Nous méditerons plutôt sur la célébration de l’amour, l’attente de l’époux, le rapport amoureux.
Cette parabole nous invite à examiner notre cœur. Où en est l’amour ? Est-ce vraiment le moteur qui anime ses mouvements particulièrement vers Dieu, vers les proches et les autres personnes, la nature… la Vie.
La vie que Dieu engendre en nous ne peut être qu’amour et don de cet amour !
Dieu est amoureux tel un époux et ne désire avoir avec nous qu’une relation essentiellement d’amour et cette relation doit engendrer toutes les autres.
Vous voyez aisément qu’il n’en est pas vraiment ainsi dans notre quotidien ! On est souvent à cours!
Jésus demande cette exigence d’amour et dans un rapport amoureux au nom de son Père qui nous attend chacun personnellement et tous ensemble.
Qu’est-ce que le rapport amoureux au monde, à la vie ?
Peut-être bien d’abord une qualité d’attention, d’écoute, d’accueil réel et chaleureux !
S’attarder sur Dieu, sur l’autre en face de soi, contempler son âme cachée aux yeux du monde.
Le rapport amoureux c’est peut-être bien oser la rencontre jusqu’à prendre Dieu et l’autre dans ses bras comme Marie et Joseph reçoivent l’enfant Jésus !
Dieu est d’abord cet enfant de la crèche qui attend notre tendresse, cette rémanence de notre amour.
Il vient encore et particulièrement dans ce temps de l’Avent pour susciter notre désir !
Notre désir est-il suffisant ? Avons-nous assez d’huile pour apaiser sa souffrance et celle de nos proches et d’autres ?
C’est sans doute ce que renvoient les jeunes filles sages aux imprudentes !
Oui nous aussi n’avons-nous pas usé notre cœur à aimer inconsidérément sans discerner la grâce des rencontres qui nous ont été offertes jusqu’ici!
N’avons-nous pas méprisé la présence discrète de Dieu amoureux qui se pâme d’amour pour nous sans néanmoins oser forcer notre cœur!
Effectivement il y a état d’urgence si nous ne voulons pas sombrer dans les violences du dehors comme du dedans que sont les nôtres ! L’huile sainte de l’amour viendrait-elle à manquer dans notre monde et dans notre cœur ?
Ne négligeons pas le temps qui passe près de nous mais redoublons d’attention!
Voici le temps de l’Avent maintenant !
A vous de le vivre dans cette qualité d’amour !
Joyeux Avent !
Famille en hiver! Peinture d'une amie!
Doux week-end à vous!
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Par Couleur-Parenthèse le 3 Novembre 2018 à 21:53
Piano en prière!
Je vous invite à écouter ce beau cantique joué par Dominique.
Dans le soir descendant, juste avant dimanche qui s'en vient à pas feutrés, je vous partage ce texte que j'ai écrit cet été, comme une simple prière.
Une simple prière
*
Quand les mots
Souffrent d’érosion
A force de se dire
Devant toi Seigneur
Et que le cœur
S’effeuille
Aux vents du désert
Quand ses larmes se perdent
Dans le sable brûlant
Des peines
Quand l’esprit s’interroge
Et cherche pour s’apaiser
L’eau claire d’une oasis
Quand le corps
Fatigué des veilles
S’abandonne
Alors se taisent les sens
Ton silence apparaît
Comme une renaissance
Dans la fragilité de l’âme
L’aube nouvelle s’éveille
Et ma foi demeure.
Sur les sentiers du volcan de Montpeloux, la lumière!
Joli dimanche à vous!
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Par Couleur-Parenthèse le 8 Juillet 2018 à 19:13
Je vous partage ce texte que j'ai écrit il y a quelques jours!
Le cri de Marie
*
Avons-nous entendu ton cri Marie
Ton cri déchirant la lumière et la ténèbre
Quand tu as dans tes bras
Recueilli
Ton enfant mort supplicié.
Avons-nous entendu
Ton cri de souffrance
De désespoir innommable
Quand devant toi
S’anéantissait la vie
Se refermait à jamais le sépulcre.
*
Osons-nous entendre
Au-delà de nos bienséances religieuses
Ton cri de Sainte Colère
Monter vers Notre Père !
Tu lui avais dit « OUI »
Tu avais donné
Ton Fils
Pour que la vie demeure !
Et c’est la mort
Qui est venue
Se coucher dans tes bras
De Vierge Mère.
*
Osons-nous entendre
Aujourd’hui dans ton cri
Celui de toutes les mères
Des enfants suppliciés
Offerts sur l’autel
De notre monde mortifère !
L’entendons-nous
Résonner
Ce cri de l’horreur
Aux quatre coins de notre terre !
*
Osons l’entendre maintenant
Et le porter ensemble
Comme un grand bouclier
Contre lequel le mal
N’aura jamais plus de prise
Que jamais plus
Aucune mère
Ne reçoive en ses bras
Son enfant supplicié
Mais que ô Père
Nos enfants
Vivent désormais
Sur toute la terre
Dans la lumière
Du Christ Ressuscité !
AMEN !
Yukihiro Hirokawa, d'après le gisant de Sainte Cécile de Stefano Maderno!
Nous traversons en ce moment une grande épreuve familiale!
Merci de votre compréhension! A plus tard!
Prenez soin de vous!
Dimanche, la paix!
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Par Couleur-Parenthèse le 22 Mai 2018 à 18:42
Pluie et orage!
J'ai choisi cette vidéo pour illustrer cette petite méditation.
Vous savez, j'ai repensé à ce texte que j'avais écrit il y a longtemps! Où était-il? Dans quel cahier?
Je ne le retrouvais pas même en feuilletant tous les cahiers, il y en a beaucoup, vous imaginez! Alors j'ai demandé à l'Esprit Saint de m'aider et j'ai aussitôt trouvé mon texte! Il date de juillet 1999!!!
Alors je vous le partage!
Dans le souffle de l'Esprit
*
Je crois que Dieu est là, toujours au cœur de notre vie, sur notre chemin particulier et que jamais il ne nous abandonne.
La pluie ou l’orage tombe sur tous les gens indistinctement !
Il y en a qui résistent, d’autres qui tombent sous l’orage. Nulle explication à cela. Inutile d’y réfléchir et de chercher un sens, une réponse.
Dieu, seul, garde ce mystère ! Il est là pourtant avec tous ceux et celles-là.
A l’approche de l’orage et sous l’orage même, les uns restent droits et fermes, continuant la marche tête haute.
Certains décident d’attendre et parfois de s’arrêter un temps.
D’autres s’arrangent pour devancer l’orage en courant de l’avant.
Il y en a qui se courbent jusqu’à terre tout en marchant malgré l’orage.
Il y en a qui essuient toute la foudre et les éclairs, les coups d’éclats.
D’autres, au contraire, passent à travers les gouttes. Ils ressentent les menaces de l’orage mais ne sont pas atteints.
Qui a tort, qui a raison ?
Qui peut donner un conseil pour savoir ce qu’il convient de faire ?
Là aussi, inutile de chercher une explication à tout cela.
Dieu est là au cœur de ce mystère, du mystère de la vie !
Demandons-lui d’accueillir ce mystère et sachons que
Dieu est avec celui ou celle qui reste droit, avec celui ou celle qui se courbe, et cet autre qui passe à travers les gouttes, et celui-là ou celle-là encore qui essuie tous les éclats d’orage.
Dieu est avec celui ou celle qui décide de partir, de rester, de continuer la marche ou de s’arrêter.
Dieu est avec celui ou celle qui part et avec celui ou celle qui reste.
Dieu est avec celui qui passe et avec celui qui est.
Dieu est toujours là avec chacun de nous, quelque cas de figure où nous nous trouvons.
Comme Il est là, comptons sur Lui et gardons confiance sur notre chemin. Et quand nous doutons, quand nous avons peur, alors prions pour retrouver la foi et la route !
Et c’est peut-être ce que Dieu nous demande lorsque nous passons près de celui ou celle qui s’arrête ou qui court de l’avant en se tenant bien droit, de celui ou celle qui se courbe ou qui passe entre les gouttes ou encore de ceux ou celles qui essuient tous les éclats d’orage.
Devant tous ceux-ci et celles-là, Dieu nous dit :
« Prie pour elle, prie pour lui et tiens-toi en silence à ses côtés »
Le Seigneur nous rappelle qu’Il est là, à nos côtés, et nous convie à faire route avec Lui et avec les nôtres et le prochain.
Je l'avais écrit en rentrant d'une petite rando avec ma famille! C'était vers Céaux d'Allègre. Nous avions été rattrapés par l'orage et nous avions dû attendre à l'abri d'un gros arbre séculaire!
"Couleur-Parenthèse" sur One a day d'Emilie Autumn!
Nous partons quelques jours au pays des lavandes!
( Je viens de terminer l'icône de Arche de Noé! )
A bientôt! Portez-vous bien d'ici là!
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Par Couleur-Parenthèse le 31 Mars 2018 à 17:20
Ernst Stolz, "A toi la Gloire" joué à la cornemuse!
(Ernst Stolz est mon ami des Pays Bas et là il joue le plus traditionnel cantique de l'Eglise Protestante. Nous le chantons toujours le dimanche de Pâques comme on chante "les anges dans nos campagne" à Noël à l'Eglise Catholique!)
Je vous partage ce petit texte que j'ai écrit pour ma famille pour la belle fête de Pâques.
A quelques pas de Pâques
*
Paula se tenait dessous sa fenêtre comme à l’ordinaire.
Ces jours-ci, le ciel chagrin
Hésitait entre l’ouverture et le repli.
Combien de fois les nuages exerçaient leur grise emprise sur la clarté.
Mais la plupart du temps, l’embellie survenait à l’improviste
Ou bien, on la voyait paraître au loin
Par petites Lampées bleues jusqu’à éclairer tout le paysage familier.
Alors Paula reprenait courage.
Tant qu’il y aurait ce mouvement fidèle de la lumière vers son rêve intérieur,
L’espérance l’emporterait sur les mauvaises saisons.
Elle avait remarqué souvent ces trouées vives comme une résurrection donnée à point.
C’était la Sainte Semaine justement.
Elle se souvenait bien de cet homme dont on lui avait raconté l’histoire, petite.
Il avait tenu bon jusqu’au bout pour que la vie demeure à l’infini
Et en chacun de nous pourvu qu’on eût cru sa Parole.
Entre le doute et la foi, elle portait dans son cœur cette Résurrection
Comme un enfant à naître.
C’est sûr, elle était persévérante.
Avec l’embellie d’aujourd’hui et toutes les autres à venir
Elle continuerait de marcher derrière Lui encore et encore
En gagnant peu à peu sur l’ombre de sa nuit.
C’est Pâques demain !
Les mirophores au matin de Pâques, icône de tradition byzantine!
Jolies fêtes pascales à vous!
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Par Couleur-Parenthèse le 30 Mars 2018 à 21:49
"Stichère du Vendredi Saint". Les moines de Chevetogne!
Dans le Saint Vendredi je me souviens de Lui et de tous, toutes les autres avec Lui et je prie.
"Christ à la couronne d'épines", icône de tradition copte!
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Par Couleur-Parenthèse le 26 Mars 2018 à 12:33
Cloches champêtres!
Voilà que nous sommes en Sainte Semaine! Je vous partage cette prédication que j'avais donnée pour un culte au temple et qui me paraît toujours d'actualité.
Les champs de "Mes chemins de campagne"!
Regard sur le champ
*
Pensez à cliquer sur les documents pour les lire en plus gros caractères. Merci!
(J'ai oublié d'enregistrer mes prédications comme une nuche!!! obliger de les scanner!)
Je vous invite avec moi, à méditer à ce sujet.
Serait-il mort en vain, Lui, qui a donné sa vie, qui a abandonné sa condition divine pour devenir l'un d'entre nous, afin de sauver nos champs de la mort!
En conscience et coeur sous la grosse pluie de ce premier jour de la Semaine!
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Par Couleur-Parenthèse le 11 Mars 2018 à 17:28
Maria tejada et Donald Régnier!
En écoutant cette superbe interprétation de cette célèbre chanson, et qui exprime bien quelque part ce que je vous partage aujourd'hui,
voici déjà le 4ème dimanche de Carême, je vous avais dis que je vous parlerais de ma petite déco de liturgie de Carême.
Notre liturgie de Carême 2018!
Vous voyez ces trois éclopés!
Ils nous ressemblent étrangement! Comme nous, ils expriment, dans leurs handicaps, les aléas douloureux de la vie, ses blessures et ses peines! Mais ils demeurent ensemble sur le chemin, chemin de la solidarité et donc chemin de guérison peut-être!
Ils vont à la rencontre de Dieu pour l'interroger comme Job et l'interpeller, lui demander la guérison comme l'aveugle Bartimée ou les trois aveugles de Jéricho par exemple.
Ils se sont mis en route , décidés et unis dans leur démarche!
Aujourd'hui ,dans notre vie quotidienne, croyons-nous que Dieu peut nous guérir, corps, coeur et esprit, de sa seule intervention?
Que reste-il de notre foi dans nos mémoires blessées, endommagées par l'Histoire de notre Humanité et la nôtre personnelle?
L'Amour, seul, guérit, je le crois!
Que reste-il de l'Amour dans notre vie, notre monde d'aujourd'hui?
Cosa rimane dell'amor nella mia vita oggi?
What's left of love in my life today?
Havd er der tilbage af kaer lighed i mit liv i dag?
Etc...!
C'est dimanche!
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Par Couleur-Parenthèse le 17 Février 2018 à 22:31
Les béatitudes des pauvres!
Le premier jour de l'année, j'aime bien afficher des consignes sur le frigo, à la cuisine! Comme ça, chaque matin, cela nous remet sur ce qui nous a paru essentiel pour l'année nouvelle, pour notre vie quotidienne!
Voilà celles de cette année,
Quelques jours plus tard, j'ai vite compris qu'il fallait plutôt lire ainsi
En l'an de Grâce 2018
Tu me feras, Seigneur, naître de nouveau encore et encore
Tu me feras vivre le jour
Dans la lumière de ta Résurrection
A l'écoute de l'Esprit Saint
Hôte très doux de notre coeur
Tu me feras appliquer à la prière
Pour que vienne Ton Règne
En toute créature et en moi-même!
AMEN!
C'est mieux comme ça, vous ne trouvez pas?
En effet comme l'a dit si bien Saint Augustin,
"...Si la promesse dépendait de nous, nous devrions craindre mais comme elle vient de Dieu, elle ne peut nous tromper."
Nos efforts et notre bonne volonté ne suffisent pas pour aimer et construire un monde fraternel et juste et libre où chacun peut vivre sous sa vigne et son figuier! Il faut la conversion profonde du coeur. Dieu seul peut nous la donner!
C'est samedi, en conscience!
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Par Couleur-Parenthèse le 25 Janvier 2018 à 18:29
"Valse Mu"!
Je vous partage aujourd'hui cette prière que j'ai écrite un jour dessous ma fenêtre, (J'ai écrit déjà plus de 400 textes-prières que j'aimerais beaucoup publier en recueils pour mes enfants et petits enfants si je trouve le financement!)
Oser Lui demander
*
Ce que l’on ose te demander
Ce à quoi on ne croit plus guère
Je te demande moi, Seigneur
Je te demande le bonheur !
Je te demande le bonheur
Se réveiller le matin la joie au cœur
Et s’endormir le soir dans ta paix, Mon Seigneur
Puis toute la journée, créer pour toi
Créer Mon Dieu!
Je te demande le bonheur
Pour tous les enfants de la terre
Pour les torturés, les désespérés, les affamés
Ceux à qui on ôte même le droit d’exister
Je te demande le bonheur !
Pour eux, Seigneur
Je te demande le droit d’être au monde
Le droit d’être heureux
Le droit d’aimer, de s’aimer
Devant Toi, Mon Dieu !
Je te demande le bonheur
Pour moi, pour les miens et le prochain
La grâce de s’aimer
Devant Toi Seigneur
Dans la plénitude des jours
Comme à la première aube du monde.
Je te demande moi, Seigneur
Je te demande le bonheur !
Un vieux couple Kazakh dans le Haut Altaï en Mongolie!
Douce soirée à vous!
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Par Couleur-Parenthèse le 6 Décembre 2017 à 18:58
"Habiter le seuil de ta maison Seigneur"!
Dessous ma fenêtre ces jours-ci au matin!
Au matin et au soir, pendant l'Avent, j'allume mes petites veilleuses avant de faire l'office du jour.
C'est un moment de paix où je me souviens, où je suis invitée à prier et me reposer avant de commencer l'ouvrage de la journée, et, le soir avant d'entrer dans le sommeil.
"Veiller et prier" nous rappelle Jésus pour ne pas céder à l'esprit de ce monde qui ne cesse de défigurer les fêtes de la foi!
Résister à la violence de l'incrédulité ambiante, à toute violence!
Dessous ma fenêtre, le petit coq continue de chanter la lumière qui vient!
La lumière dans la nuit dessous ma fenêtre!
Douce veillée à vous!
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Par Couleur-Parenthèse le 3 Décembre 2017 à 19:11
"Calme Nuit", les moniales de Minsk!
Icône byzantine de Saint Siméon et Jésus!
Je vous partage notre feuille de route familiale pour l'Avent.
Cette année nous cheminons à nouveau avec Siméon et Anne. Ces vieilles gens très pauvres demeuraient dans le temple à prier tout au long des jours. Ils attendaient le Messie d’Israël !
La première béatitude « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux ! » est la Parole que j’ai choisie de partager avec ma famille pour nous amener à Noël vers cet inattendu d’une naissance.
Mais quelle surprenante et dérangeante invitation à la pauvreté !
Aujourd’hui, nous vivons à l’aune de la consommation, de l’avoir, du bien-être de tous les sens.
Aujourd’hui nous sommes sans cesse sollicités vers le challenge, des défis de performance de plus en plus acérés !
Aujourd’hui, on magnifie le dépassement de soi, l’exaltation de l’individu, le culte du moi… !
Aujourd’hui, les recettes à la mode sont affichées à la pelle aux devantures de la réussite et bien-sûr le corps est devenu l’idole du marché !
On attise, on hypnotise, on accapare l’égo-désir pour faire miroiter de nouvelles richesses, un mieux être hélas quelque part anesthésiant et qui fait oublier le reste du monde !
La pauvreté, on n’en veut pas, c’est la richesse qu’on prône et notre société favorise ceux qui en ont en abondance !
Alors qu’est-ce que cela veut dire « Heureux les pauvres de cœur » ?
Peut-être bien tout d’abord de reconnaître la souveraineté bienveillante de Dieu dans sa vie.
Prendre conscience de ses erreurs, ses manques d’amour et de fraternité.
Demander pardon et se trouver devant Dieu comme un « mendiant de la grâce ».
Le pauvre de cœur accueille son quotidien dans le merci et la conscience aigüe de la beauté et de la fragilité de la vie.
Il ne cherche pas la vaine gloire, à être au-dessus des autres.
Au contraire, il partage son bien qu’il en ait beaucoup ou très peu.
Il considère que ses biens, il les reçoit de Dieu et pas seulement de ses propres efforts.
Il cultive jour après jour, avec patience, l’humilité et l’écoute de l’autre.
Il a renoncé à tout carriérisme, à tout cet attelage mondain qui finalement rend esclave et violent.
Le pauvre de cœur se soucie de Dieu aussi dans sa vie et il entretient, comme un bon jardinier, sa relation avec le Père céleste.
Voilà le pauvre de cœur et il y aurait encore bien d’autres trésors à découvrir en lui !
Ainsi le Royaume de Dieu est à lui !
Comment cela se peut-il ? Non, ce n’est pas une extravagance d’illuminé !
Le pauvre de cœur a trouvé le Royaume de Dieu dans le quotidien de sa vie.
Chaque jour, il s’applique à chercher les petites perles cachées et il s’en émerveille : relire dans Matthieu 13/ 45-46.
Il cherche les piécettes qu’il aurait pu perdre en route : relire Luc 15/8-10 et quand il les a trouvées, il s’empresse de les partager avec autrui.
Il se félicite des petits riens de l’existence qu’il découvre au long des journées. Il les partage aussi !
Enfin il se reconnaît petit : relire Matthieu 13/31-32.
Voilà sa richesse, voilà le Royaume de Dieu en lui et chez lui !
Il est trouvé grand devant Dieu !
Il est comme la graine de moutarde, elle est insignifiante mais plantée en terre, elle devient « cet arbre où tous les oiseaux viennent y faire leur nid »
Semblablement, notre cœur est comme cette graine ou bien encore cette crèche, petite, toute sombre et mal entretenue mais quand Dieu vient y naître, il est transfiguré par son amour et sa grâce et nous vivons alors en pauvres de cœur !
Laisserons-nous Dieu ensemencer notre cœur pour qu’y naisse à nouveau à Noël bientôt, ce grand petit Jésus ?
Bel et doux Avent !
Dimanche la paix!
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Par Couleur-Parenthèse le 1 Décembre 2017 à 12:10
Rev Bill Monteith!
Voilà le joli temps de l'Avent!
Aujourd'hui il est venu sous la neige avec des rayons de douce lumière qui réchauffent la journée!
Voici donc ce texte que j'ai écrit ces jours-ci à cette occasion.
AVENT
*
L’Avent, ce temps de la naissance
Qui nous insère à la fois
Dans l’éternité où Dieu demeure
Et notre humanité où l’évènementiel
Bouscule sans cesse nos certitudes.
Comment trouver la mesure
Pour vivre ces deux réalités ?
Comment répondre à cet appel
De l’horizon divin
Et celui du champ des hommes ?
C’est souvent un combat
Que nous menons avec peine
Où notre foi, nos forces achoppent
Dans ce difficile équilibre !
Joseph cherche désespérément une auberge
Marie l’attend dans ses douleurs de couche
Et ils sont au milieu d’une foule inquiète
Qui cherche un abri elle aussi
Dans la confusion de ce recensement !
Et nous ne sommes-nous pas perdus
Dans ce monde où le Sens s’est échappé
Où l’Amour reste prisonnier des violences de nos convictions et manières de vivre !
Comment rassembler toute cette dispersion
Cette déperdition de l’être humain ?
Déjà se profile en amont de l’Avent
La Croix du Don
Inscrite dans l’offrande des mages.
Ils avaient reconnu cet abaissement
Magnifié
Pour le salut du monde !
Et moi aussi je m’agenouille
Pour recevoir à nouveau
Mon humanité consolée et réconciliée.
Alors je retrouverais la mesure
Dans le temps qui m’est donné
La mesure sans mesure d’aimer.
Mes paysages familiers!
Douce journée à vous!
3 commentaires -
Par Couleur-Parenthèse le 21 Mai 2017 à 20:56
Alexandre Tharaud joue Chopin, "Journal intime"!
Je vous invite à écouter Alexandre dans son superbe jeu musical d'une grande finesse et sensibilité! Un moment de grande paix!
C'est encore dimanche et avant la nuit, je pensais juste tout en contemplant mon paysage familier au temps des jours et des saisons. Dans une même journée, la modification des temps peut être très importante!
Nous voyons le soleil puis les nuages assombrir le ciel , la pluie, le vent doux ou violent, la neige et la glace, la brume ou l'orage, la grisaille puis à nouveau le soleil!
Nous ne pouvons construire notre vie sur cette modification incessante! Il en va aussi de la foi!
Elle ne dépend pas de la modulation du coeur ou de la conscience ni de la fluctuation des évènements mais elle s'enracine dans ce lieu secret de l'être, caché aux yeux du monde, au-delà même de notre ressenti. Elle est semblable à la source mère qui coule en profondeur, à l'abri des pollutions, des investigations humaines.
La foi est ce baume divin qui nous façonne jour après jour, à notre insu.
Et tout d'un coup, elle surgit du fond des âges, éclat de l'amour divin, qui illumine un instant nos vies obscures!
Alors la lumière paraît! C'est un jour de Genèse pour nous!
L'arbre de lumière sur la route!
Dans la douceur de ce soir!
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Par Couleur-Parenthèse le 15 Avril 2017 à 08:25
Un soleil de résurrection ce matin dessous ma fenêtre!
Un grand cadeau de ciel ! Aujourd'hui, c'est mon anniversaire! Merci Seigneur pour ce beau soleil qui annonce la Résurrection!
Je vous partage maintenant la suite du texte "La voix de Marie-Madeleine" que j'ai écrit juste hier.
Dans la nuit
*
Nous n'avons guère dormi cette nuit-là!
La pluie frappait fort
Au-dehors
Elle nous chantait
Le lugubre chant de la mort
Un cauchemar terrible
Qui nous visitait chacune tour à tour.
De violents sanglots
Jusqu'au cri
Tourmentait Marie.
Nous avons veillé sur elle sans cesse
Le chandelier nous tenant lieu
De lampe-tempête, un abri!
L'aube enfin s'avançait
sans bruit, apaisée.
Nous avons revêtu
Nos plus beaux vêtements
Je ne sais pourquoi!
Sur le chemin de la tombe
Une petite brume nous accompagnait.
Un soleil pâle rosissait la campagne alanguie.
Nous marchions lentement
Silencieuses.
Nous avons rencontré trois hommes.
Ils semblaient jeunes, d'un aspect angélique.
Ils étaient assis sur le muret.
Ils nous ont regardé passer
Sans rien nous dire et nous non plus
Tant le silence habitait notre cœur.
Ce devait être sans doute
Des ouvriers saisonniers.
Voici le bout du sentier
Qui mène à la tombe.
De loin, nous avons aperçu soudain
La grotte béante, ouverte
D'où sortait une vive lumière.
La peur se glissait dans nos pas hésitants.
Je pris sur moi d'entrer
Et je découvris le tombeau vide.
On avait soigneusement rangé
Sur le côté de la pierre
Le linge funéraire.
Je pleurai amèrement
Et je criai à mes compagnes
«Ils nous l'ont pris»!
Alors j'entendis derrière moi
Un léger froissement d'étoffe.
Je me retournai aussitôt
Et sans plus de façon
Je demandai au gardien du jardin
Car c'était lui certainement
Où l'on avait emporté le corps du maître.
Mais il m'appela de mon nom
Avec une grande tendresse
« Marie «
Sa voix, je la reconnaissais maintenant
Et j'étais bouleversée
« Petit Maître, c'est bien toi «
Lui répondis-je!
Dans ma joie, je courus vers mes amies
Pour leur annoncer qu'il était vivant!
Elles me crurent folle.
Puis elles sont allées elles-mêmes
Dans la grotte.
Là, les trois jeunes gens brillants de lumière
Leur ont confirmé cette étonnante nouvelle
En leur demandant de prévenir tous les autres
Et que Jésus les rejoindrait bientôt!
Nous sommes reparties
Nos amphores dans les bras
La tête dans les étoiles
Et nos pieds effleurant à peine le sol
tellement nous étions élancées
Sur le chemin
Marie tenant encore et toujours
Une lampe allumée.
Il était vivant
Tout commençait
Maintenant, autrement
C'est la Pâque nouvelle!
Alléluia!
"Chante Alléluia au Seigneur"!
Joli week-end à vous!
3 commentaires -
Par Couleur-Parenthèse le 14 Avril 2017 à 09:54
Je vous partage en ce jour du Saint Vendredi cette pensée d'une femme pasteure:
"Les hommes pensaient faire une croix sur Dieu, en vérité c'est sur leur humanité qu'ils font une croix. C'est ce qui arrive lorsque les mots humains prennent toute la place et que les mots de Dieu ne sont plus reçus."
"Et vous qui dites-vous que je suis"!
La route du Mazet Saint Voy!
Aujourd'hui et demain sur quelle route nous sommes-nous engagés?
Dans la lumière de ce jour saint!
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Par Couleur-Parenthèse le 13 Avril 2017 à 09:46
Pendant la Sainte Semaine, j'aime beaucoup me réapproprier les textes de l'Evangile pour descendre toujours plus dans la prière et le recueillement.
J'ai choisi de m'arrêter sur Marie-Madeleine et voici très simplement mes mots pour aujourd'hui Saint Jeudi.
Marie-Madeleine de Donatello!
Je fus bouleversée par la sculpture de Donatello lors du voyage à Florence.
Vous savez qu'il l'a façonnée très vite sur l'émotion et comme en état d'urgence!
La voix de Marie-Madeleine
*
Cela faisait plusieurs jours
Que j'errais dans la ville
Avec ce pressentiment dans mon cœur
Qu'il allait mourir
Et que je ne le reverrais jamais.
Je les connaissais tous ces gens
Qui le pressaient chaque jour
De milles questions
De cents demandes
Les biens pensants
Sûrs de leur loi et de leur pouvoir
Et tous les autres
A la cervelle creuse
Et le cœur boutiquier,
Il y avait juste quelques femmes
Pour l'aider
Je me joignais parfois à elles
Et une poignée d'hommes
Qui l'avaient suivi
Sur les chemins de Galilée
Sans trop savoir où ils allaient
Poursuivant leur rêve lointain de liberté.
Ce matin, ils l'avaient enfermé
Je savais qu'ils le feraient mourir
C'était tout décidé!
L'angoisse de l'attente me portait aux abords du Temple
Ou vers la maison de Pilate
Quand les soldats me laissaient tranquille
Ces brutes.
Une petite pluie tenace accompagnait
Le froid du jour.
Ensemble, ils formaient un rempart menaçant
Tenant la ville close
Hors du temps
Hors de portée de tout secours.
J'avais du mal à respirer
Et le vent acide me poussait dans les ruelles
Comme une condamnée
A la recherche d'un temps perdu.
On avait allumé un peu partout
Des braseros.
On spéculait sur son sort
On pariait sur sa vie
On s'excitait déjà sur sa mort
Comme des chiens à la curie.
Que pouvais-je faire
Sinon attendre.
Avec les femmes
Nous avons décidé
De rester
Au plus près de lui.
Voilà ce jour funeste
Où il gémit sur cette croix
Souffrant milles morts
Toute la nôtre
Toute la leur.
Les larmes n'ont jamais cessé
De couler de nos pauvres yeux
Brûlant de peine et de peur.
La petite Salomé a vomi
Et s'est mise à trembler de tout son corps.
Nous l'avons couverte de nos chandails
Et Marie l'a prise dans ses bras.
Il est mort dans un cri
Et un violent orage, en écho, éclata
A ce moment là.
En ville tout se bouleversait.
On est venu nous raconter
De drôles d'histoires
Jusqu'au rideau du Temple
Qui venait de se déchirer par le milieu.
Deux hommes arrivèrent
Pour le descendre de la croix.
Marie aussitôt s'élança
Et ils ont eu du mal
A l'arracher au corps supplicié,
Ils le déposèrent dans une grotte du jardin
Et devant, on roula une énorme pierre.
Nous sommes rentrées.
Il ne nous restait
Que nos aromates et nos parfums
Pour pallier les effets terribles de la mort.
Toute la nuit nous avons préparé
Mêlant nos larmes et notre désespoir
Aux onguents funéraires.
Demain
Nous attendait encore
Un douloureux labeur.
Dans la lumière inopinée de ce jour, dessous ma fenêtre!
Vivaldi, Stabat Mater!
1 commentaire -
Par Couleur-Parenthèse le 7 Avril 2017 à 13:31
Ernst Stolz, "The castle of Dromore"!
Une nuit d'il y a quelques jours comme je ne dormais pas, comme cela nous arrive à tous parfois, une pensée-image s'est fixée bien claire sur l'écran de mon esprit!
Je voyais très joliment mon arbre de Carême! Il était bien étonné lui-même de voir fleurir sur ses branches emmêlées et les noeuds de ses jointures, des petites roses!
L'arbre aux roses!
De plus près!
J'ai réfléchi dans mon coeur ce que cela pouvait bien signifier!
Et je me suis dis que notre vie ressemblait à un château fort pareil à celui de la belle mélodie que je vous ai partagée plus haut.
Un château fort dans lequel nous avons enfermé bien des secrets, douloureux, heureux , des tas de secrets...qui se sont emmêlés, noués dans notre mémoire inextricablement et qui nous ont enfermé loin des autres, loin de nous-mêmes, loin de Dieu!
Mais Dieu qui nous aime tant nous a donné sa rose unique, Le Christ Jésus son Fils et Celui-là est venu, il vient encore pour nous offrir le parfum délicat des roses, leur huile essentielle qui agit comme un onguent guérissant notre vie. Il a porté sur lui les épines et en a enduré les violences pour ne nous laisser que le souffle léger de l'éther!
Roses de Carême!
A nous d'y croire!
Mais vous savez, c'est ensemble que nous pouvons avoir la foi en nous témoignant les uns les autres la tendresse infinie de Dieu pour nous et c'est aussi parce que les croyants, tout au long des siècles, nous ont laissé par leur vie et leurs écrits ce témoignage d'amour et de foi en La Vie.
Joli week-end à vous!
Jolie fête des Rameaux!
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